— [EVENT / LIBRE] crash —

tout début de soirée, sur le parking improvisé par la mairie.

la fête du lac.
d'aussi loin que tu t'en souviennes, tu es toujours venu, quand tu étais plus jeune. avec tes parents, puis avec tes amis. puis tu as quitté la ville, tu es revenu, et tu as recommencé à venir au lac en ce jour de fête si particuliers pour la ville. tu te pinces les lèvres un instant et tu termines de t'habiller, offrant quelques caresses à orion avant de le laisser. tu ne l'emmènes pas avec toi ce soir, bien conscient qu'il va y avoir du monde, que tu risques de trop boire et de faire des conneries. il est bien mieux ici, à t'attendre sagement.
tu te mets rapidement en route pour le lac, grimpes dans ta voiture et pestes déjà en voyant le parking bondé et les places franchement mal agencées. tu arrives malgré tout à t'en trouver une, pas très grande, mais tu sors tout juste de l'habitacle sans toucher la voiture à tes côtés. ce n'est pas le cas de la propriétaire de l'automobile garé côté passager, tandis que tu entends distinctement le bruit de sa portière entrant en collision avec la tienne. 'est pas vrai. tu siffles. vous pouvez pas faire attention un peu ? vous voyez bien que les places sont serrées. tu marmonnes en faisant le tour de ta voiture pour admirer les dégâts. ça commence bien.

Pas vraiment envie de venir. Pas forcément envie de finir avec tous ces gens, la plupart inconnu. La plupart le jugeant encore et toujours, étiquette d’étranger qui lui colle à la peau. Pourtant sa tante a insisté. La promesse qu’il passerait un bon moment, que ça le relaxerait. Elle a toujours aimé ça elle. Ce genre de fête dans la ville. Rassemblement de la communauté tout ça. Puis vraiment Orion il faut que tu sortes un peu, que tu te fasses plus d’amis. C’est plus possible là. Alors il a fini par y aller, sur sa vieille moto qu’il a retapé assez souvent pour qu’elle n’ait plus rien d’origine. Le parking est plein niveau voiture, mais il lui faut juste un coin à Orion. De quoi garer sa moto, s’assurer que personne viendra se garer là et surtout lui bousiller sa bécane. Vieux perfecto qu’il garde sur le dos, ses cheveux plus fous que jamais, boucles lourdes qui commencent à être trop longue, il s’apprête à se diriger vers le lac lorsqu’il entend des excuses et surtout une voix adulte, rauque, un peu énervé. Le regard qui dévie sur la gauche et il peut déjà comprendre la situation. Emplacements trop petits pour se garer, la plus jeune a clairement du taper la voiture de l’homme en ouvrant sa portière. « C’pas très grave. » Coup d’œil qu’il jette léger, le boulot de mécano qui reprend le dessus et un sourire solaire pour la plus jeune. Dix-huit ans au maximum. « C’est clairement la peinture, normalement y’aura pas d’impact. Au besoin passez au garage, j’pourrai regarder ça, mais bon, elle l’a pas fait exprès. » Il est pas chevalier servant Orion, c’est juste son métier, puis bon ça coute rien de dédramatiser la chose.

un lourd soupir t'échappe. t'aurais mieux fait de marcher, ça t'aurait évité toute une galère et un pet sur la carrosserie de ta caisse. bon, ce n'est pas non plus le dernier modèle qui vient de sortir, et elle a déjà quelques années ta caisse, mais tu l'aimes bien, et ça te fait pas mal chier d'y voir des bosses ou des rayures. tu glisses une main contre ton visage, tu fronces un peu les sourcils en faisant le tour du véhicule. je suis vraiment désolée... tu te pinces les lèvres un bref instant, te retrouvant face à une de tes élèves. m’sieur byers ! pardon, pardon, pardon. j’avais pas vu que ma copine s’était garée si près de vous ! tu retiens un léger soupir, tu n'as pas réellement le temps de te pencher pour constater les dégâts qu'un autre gamin s'approche. c’pas très grave. tu fronces les sourcils en l'observant. c’est clairement la peinture, normalement y’aura pas d’impact. au besoin, passez au garage, j’pourrai regarder ça, mais bon, elle l’a pas fait exprès. tu te tournes vers le jeune homme et tu l'observes de haut en bas. pardon mais ... vous êtes qui ? tu demandes, légèrement incrédule face au châtain qui ne doit pas avoir beaucoup plus qu'une vingtaine d'années, tu dirais. tu as bien du mal à savoir comment réagir face au jeune-homme que tu ne connais même pas. j'vois bien que c'est juste la peinture, j'ai assez bricolé avec mon père pour le remarquer. j'ai pas besoin d'un rendez-vous au garage pour aller chercher une bombe de peinture noire et refaire ça avec mon vieux le week-end prochain. tu marmonnes. tu secoues un peu la tête de gauche à droite et tu te tournes vers la lycéenne, tes traits s'adoucissant face à la jeune femme. tu retiens un léger soupir. ce n'est rien primrose, ne t'en fais pas. les places sont serrées et ça arrive, t'es pas la première et tu ne seras pas la dernière à emboutir ma voiture avec une portière. tu souffles avec un sourire, haussant un peu les épaules et glissant une main dans tes mèches, observant un bref instant autour de vous, les nombreuses voitures garées trop près les unes des autres.