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— war is never cheap dear (jo) —


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Swann Fowler
de Swann, on est tous fan
Swann Fowler
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war is never cheap dear (jo)
   
Jeu 20 Aoû - 13:55

tu viens à peine de claquer la porte, même pas le temps de te débarrasser de la veste de costard pour respirer. y’a ton père qui te scrute par dessus le journal qu’il fait semblant d’éplucher, alors qu’il attend impatiemment ton arrivée depuis qu’il t’a envoyé ce sms. à quelle heure tu rentres ? besoin de toi. l’avoir volontairement ignoré ne t’a visiblement pas dispensé de la tâche ingrate qu’il compte te refiler. il faut aller récupérer l’orge et l’avoine pour les chevaux chez max. ils sont absents mais ils ont laissé la clé de la grange à l’endroit habituel.  nous y voilà. t’as l’impression qu’il s’fout un peu d’ta gueule quand même, parce qu’il a parfaitement conscience qu’il est impossible pour toi d’accomplir seul cette mission. ok c’est cool. mais s’ils sont absents j’fais comment pour transporter les sacs ? j’les fais léviter ? t’interroges non sans une pointe d’agressivité, l’ironie au fond du gosier. tu veux bien prendre une baguette magique mais pas sûr que tes talents fassent effet. t’as qu’à emmener jo avec toi. la solution logique qui te fait pincer les lèvres, perplexité qui déforme les traits du visage. jo ? genre … jo qui récurre les écuries ? tu croises les bras sur ton torse alors que l’paternel se lève de la chaise pour approcher. tu sais très bien quel jo.  les épaules qui se haussent, rictus mauvais perché au coin des lippes. ben j’ai un p’tit doute quand même, parce que l’gars il doit peser 50 kilos en portant des haltères. du coup, j’sais pas à quel moment t’as cru qu’il allait m’aider à soulever des sacs de 80 kilos ? vraiment, ça lui arrive de réfléchir deux minutes ou il a envie que tu t’pètes la colonne vertébrale ? il sera pas débarrassé d’toi si tu termines en fauteuil roulant. pourquoi tu as toujours besoin de me répondre swann ? je conduis ta mère à son rendez-vous, tu peux pas faire ça pour ta mère ? la carte de la maladie jetée en pleine face, c’est un sale coup d’pute. t’as les muscles de la mâchoire qui se crispe, les ongles qui s’enfoncent dans la chair. il te dit ça, comme si tu n’faisais jamais rien pour ta mère. comme si c’était pas toi qui passais des heures à lui tenir les cheveux pour qu’elle gerbe ses tripes. qui l’accompagnait à l’hôpital pour lui tenir la main. qui la consolait quand elle chialait sur le canapé. tu m’fais gerber, voilà pourquoi. le regard froid qui soutient ses yeux clairs, tellement similaires aux tiens qu’on pourrait s’y méprendre. j’vais les chercher tes putains d’sacs, mais tu m’files du fric. deux cents dollars. négociation entamée qui font rouler ses billes dans les orbites. j’y crois pas ... et pourtant, va bien falloir. c’est pas comme s’il n’était pas habitué, à tes exigences de rémunération depuis qu’ils ont arrêté de verser les dollars sur ton compte en banque. cinquante. même pas en rêve. cent cinquante. t’sais bien que tu les auras jamais. quatre-vingt. toujours mieux que rien. radin. t’attrapes la bouteille d’eau qui trône sur le comptoir et souffles bruyamment avant de t’éloigner en direction des écuries, histoire de manifester une dernière fois ton mécontentement.

tu t’précipites pas tout de suite pour ordonner à jo de t’assister. tu te permets de rester en retrait, la tête penchée pendant que les opales scrutent la silhouette qui s’affaire dans les box. le bouchon de la bouteille dévissé entre tes doigts, t’avales plusieurs gorgées qui apaisent l’âprêté du gosier. c’est marrant comme il prend c’boulot à coeur, alors qu’il pourrait clairement glander toute la journée sans que personne ne le remarque. peut-être que ça lui occupe l’esprit, pour éviter de trop penser. penser à sa mère. penser à la drogue. penser à walt. penser à ta trahison ? faudrait pas swann, te donner trop d’importance. mais c’travail, c’est le genre où tu peux vite te sentir seul. où t’as le temps de cogiter, en tête à tête avec les équidés. pas réputés pour être très bavards, même si toi t’es capable de leur faire la conversation jusqu’à assécher la bouche. alors jo, peut-être qu’il y pense quand même à tout c’merdier. peut-être même que là, juste là alors que tu l’observes dissimulé dans l’ombre, il se demande s’il arrivera à faire semblant de sourire encore longtemps. c’est pas comme si tu pouvais prétendre connaître le jo sevré de toute substance, parce que ça doit quand même faire une différence. au niveau des connexions là-haut, au niveau des sentiments. t’en sais rien en fait, faudra que t’étudies la question. tu t’avances silencieusement au milieu de l’allée en profitant de la disparition du concerné au fond d’un box, glisses comme un ninja pour venir appuyer ton coude sur le panneau de bois qu’il a entrouvert. c’est l’heure de la pause. t’annonces, tends la bouteille dans sa direction comme une offrande de paix. j’ai une course à faire pour les chevaux, tu veux pas m’accompagner ? t’interroges sans révéler la destination ou la nature de la mission, présentant la corvée comme une petite balade sympa à tes côtés à laquelle il se sera porté volontaire. parce qu’il va accepter, pas vrai ? après tout, il a dit “j’te pardonne.




Please don’t expect me to always be good and kind and loving. There are times when I will be cold and thoughtless and hard to understand.
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Jo Eakin
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Jo Eakin
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Re: war is never cheap dear (jo)
   
Sam 26 Sep - 19:17
Que des hécatombes - même le jour qui se lève,
et qui se lève plus. Parce que tout est noir (peut-être que tout
n'a jamais cessé d'être noir
-
peut-être ça, peut-être qu'une énième illusion,
qu’entraine une millième désillusion).
Cancer. Cancer. Cancer (toujours le même démon,
le même visage des cauchemars d’abandon).
Ça s’ajoute au cœur brisé, qu’a cessé de fonctionner - ça revient sans cesse

cancer cancer cancer

Toujours là pour t’étouffer, t’égorger - te rappeler le gout horrible, l’odeur nauséabonde et la vision déguelasse de la mort. Celle qui vient pour ne pas repartir tout de suite.
Celle qui s’annonce, indésirée dans les repas de famille,
qui vient là pour tout salir,
vient là pour tout pourrir.
Ça raisonne dans ta tête. Ça et l’envie de mourir. T’avais presque oublié
déjà
pourquoi t’avais continué même après,
à renifler le seul truc qui te réchauffait (et entendre les gens autour juger - sans savoir.
Entendre autour les gens insulter - alors que tu broies déjà du noir).

C’est difficile de résister.
C'est horrible de résister.

Personne vraiment pour t’enlacer, te sourire, te dire ça va allait.
Personne. Pourtant le monde entier prêt à t’assassiner si tu replongeais.
Aujourd’hui pourtant, t’es venu travaillé (comme si de rien n’était), t’es venu te perdre par ici, en silence.
Tu fermes bien ta gueule et tu travailles parce que t’as des dettes à rembourser.
Tu fermes bien ta gueule et tu travailles pour avoir les mains occupées.
Ne pas te gratter les avants-bras comme un forcené.
Ne pas trop désirer les solutions éphémères dans lequel t'aimerais pourtant te jeter.
Putain.
Tu t’en veux. Là dans le silence,
dans ce combat muet qui s’déroule sous le jour,
sans personne autour.
Tu t’en veux de les désirer encore après les promesses (plus jamais j’y toucherai - mais toujours, je les désirerai). Amour indestructible.
Amour vipère, amour impossible.

Personne autour alors tu souris pas. Tu fais même pas l’effort d'être là. De faire comme si tu pensais à rien et surtout pas à ce qui va pas. (y’a trop de choses qui vont mal -
y’a ma mère qui reste immobile,
puis y’a mon cœur,
maintenant Walter.

Faudrait développer mais t’as pas la force - un amas énorme de douleur,
qui me font la guerre,
voilà.
).

T’as envie de pleurer quand t'y penses. A cette vie misérable. C’est souvent ça que tu te forces à ignorer. Derrière tes sourires, derrière ton regard naïf et ta cervelle que tu feins conne.
C’est souvent ça que tu nies. Derrière tes airs d'enfant détruit,
d’âme innocente.
C’est la vérité. La réalité. Ta vie pourrie. Parce que sûrement que tu le mérites aussi.
Tu le caches bien - tellement bien que parfois toi-même t'y crois.
Et puis y’a le corps amoché qui te rappelle,
le cœur déchiqueté,
les os fissurés.

Tu fermes ta gueule et tu travailles.


T'oublies tes rêves, t’oublies le bonheur - l’espoir vain de réparer les cœurs.
Tu penses qu’à ça. Qu’à cette vie qui ne va pas malgré les efforts - l’amour qui te renie à chaque fois que tu penses l’apercevoir,
parce que les gens sont des connards,
ou parce qu’ils sont mortels.
A croire qu'il restera plus que toi à la fin. Toi avec les connards,
parce que t'es sûrement un connard, Jo.
Comme tous ces drogués,
comme tous ces cas sociaux,
comme tous ces gens invisibles,
comme tous ceux dont la société veut pas.

« c’est l’heure de la pause. », tu sursautes quand t'entends une voix. Sa voix.
Ton cœur qui vomit déjà et tes yeux qui ne veulent pas le voir. D’ailleurs, tu le regardes pas.
T’as pas envie. Malgré les messages,
malgré la bouteille qu'il te tend (qui sait ce qu’il y a dedans).
« Non merci » que tu dis, tu t’efforces de le dire gentiment (alors que si t'en avais rien à foutre,
si tu prévoyais d’en finir ce soir, tu lui dirais :
j'en veux pas de ta bouteille. Sérieusement Swann, tu penses que je suis assez con pour l’accepter ? Après ce que tu m’as fait ?
T'as mis quoi dedans ? De l’alcool ? De la drogue ?
Ah ! Parce que ça vous fait bien marrer ! A vous.
De me voir ramper mais surtout de me voir couler.
T’sais quoi Swann ?

Va te faire foutre.
Toi. Et puis tous les autres. La terre entière.
Ouais, même ceux que je connais pas.

Je vous déteste tous. A être méchants ou ignorants. A être puissant simplement en rabaissant les autres. A me détester alors qu'à vous,
vous, j’vous ai rien fait.
)

Alors tu dis simplement non merci. Parce que demain tu reviendras ici.
Pour fermer ta gueule et travailler,
parce que t’as des dettes à rembourser.

« j’ai une course à faire pour les chevaux, tu veux pas m’accompagner ? », tu te redresses,
et ça t’échappe Jo, avant même que tu réfléchisses un instant,
y’a toute ta frustration qui déborde soudainement,
ta colère.
« J’suis obligé ? »
Parce que t’as pas envie d’être seul avec lui. Encore moins de lui rendre service.
Encore moins d'être son larbin.
Et pourtant c’est ce que tu es non ? Le bouffon du monde.
A pleurer sous les moqueries immondes.
« J’veux dire je suis sensé travailler ici, j'veux pas me faire virer », que tu te rattrapes sans sourire.
(ouais aujourd’hui t’as pas envie de faire l’effort.)

T’es frustré. T'es énervé.
Et puis t'es triste aussi. Et puis les gens s’en foutent (et puis toi, t'y penses,
et tu te dis que ça a toujours été comme ça,
que ça changera pas,
que t'as toujours été frustré,
énervé,
triste
aussi.
Putain de vie pourrie.)


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