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— the darkest timeline (manola) —


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Swann Fowler
de Swann, on est tous fan
Swann Fowler
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the darkest timeline (manola)
   
Dim 3 Mai - 23:49
manola. manola. manola. le patronyme qui t’obsède depuis plusieurs jours. les trois syllabes qui se répercute en boucle dans la conscience, esprit distrait par le visage de l’amie disparue qui se dessine à l’improviste, s’invite à n’importe quel moment de ta journée. les traits gravés trop profondément dans la mémoire dont tu te souviens distinctement. le timbre de son rire, les reflets dans ses prunelles, l’ondulation de ses boucles, la courbe de ses lèvres. le réconfort de sa présence lorsque noah avait déserté twadogs, préférant les frissons de la nouveauté en compagnie de son amant plutôt que l’aisance des amitiés anciennes. papillon séduit par les lumières d’une ville meurtrière, qui vous avait quitté sans le moindre regrets. t’avais jamais supporté d’être numéro deux swann, avide de figurer en première position dans les cœurs sans y être parvenu une seule fois. malédiction du laissé pour compte, destiné à n’être suffisant pour personne. celui qu’on abandonne en permanence, sans prendre conscience que chaque départ est une entaille supplémentaire qui marque le souvenir à perpétuité. parce que swann, tu n’oublies jamais rien. manola n'avait pas dérogé à la règle, désertant le bitume devenu glacial, emportant avec elle le soutien nécessaire pour affronter la perte de l'ami commun.
le prénom murmuré dans le café, t’avais eu connaissance de sa présence de la pire des façons. ragots chuchotés échoués dans les oreilles réceptives. grand retour de l’amie évaporée qui a choisi de demeurer dans le silence. n’a même pas eu la décence de donner signe de vie, ne s’est pas précipitée pour quémander ton pardon. réparer le mal causé. refermer la blessure creusée dans le myocarde. comme si elle avait cru pouvoir rester terrée dans le cocon confortable d’un quotidien dont t’avais étudié les moindres répétitions. manola, rentre toujours directement après l’boulot, emprunte inlassablement le même chemin. peur de croiser quelqu’un, si elle s’attarde en ville ? vélo comme moyen de locomotion, immortalisé sur l’écran de l’iphone que tu scrutes attentivement, le dos enfoncé dans le siège conducteur. t’as encore une dizaine de minutes pour te mettre en position. sortir du véhicule, marcher jusqu’au croisement l’air de rien, traverser au moment où elle débarque pour s’engager dans la ruelle qui marque son arrêt définitif. le plan est simple. hasard simulé, elle ne saura jamais que t’as cherché à la rencontrer. que t’es assez désespéré, que tu digères si mal son indifférence que tu crèves de te confronter à elle. pour le meilleur ou pour le pire. sans doute le pire, étant donné les sentiments conflictuels qui s’agitent dans tes entrailles. la rage au creux du bide qui anime tes mouvements, te fait ouvrir la portière à la volée sans même surveiller le rétroviseur. bicyclette engagée trop tôt dans l’allée, qui n’aurait pas dû être déjà là.

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Manola Boher
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Re: the darkest timeline (manola)
   
Lun 4 Mai - 15:59
- Tu sors ce soir ?
- Comme hier.
- C'est non alors ?
- Voilà.
- Ça te ferait du bien pourtant de changer un peu d'air, de faire autre chose, de voir du monde ! Je sais pas moi, tu pourrais peut-être...
- Papo, por favor...
- Quoi qu'est ce que j'ai dit ?
- Je te retrouve à la maison.
- Mano, mi niña...
- Basta ya ! À la maison. Allez, file !

Soupir qui s'échappe de derrière l'épaisse moustache poivre et sel, et puis s'en va. Bah quoi ? Tous les soirs, la même rengaine, entre deux torchons couverts de sauce et un chiffon presque propre qui fait mal son travail. Toujours il faut qu'il insiste. Comme s'il savait mieux ce qui était bon pour moi. Allez, j'en ai marre de frotter. La caisse, c'est bon. Comptée et recomptée. Faudra que je lui cause encore technologie, parce que tout faire à la main, ça me fait pas marrer à tous les coups. Mais il est borné le p'tit vieux. Tête de mule contre tête de chameau. Comme quoi, la pomme ne tombe jamais bien loin de son pommier. Baisser les stores, ça j'aime bien. T'appuies sur le bouton, ça grince un peu et ça descend avec flegme. Si tout était si simple dans la vie, ça m'arrangerait pas mal. Quoi qu'on se ferait peut-être un peu chier. Mais l'ennui, est ce que ça fait vraiment si mal ? Il fait plutôt bon dehors, pour un crépuscule de printemps à Twadogs. Dans mon souvenir, fallait bien attendre que ce fainéant de Juillet pointe le bout de son nez pour oser se balader en laissant respirer un peu de chair. Moi c'est pas la météo qui m'habille, ce sont mes humeurs, les bonnes et les autres. Aujourd'hui c'est jean et chemisier, avec un décolleté plus vertigineux que les chutes du Niagara. J'y ai jamais été mais j'ai vu des photos. De toute façon y a pas grand chose à voir là dessous. C'est juste pour emmerder Papo. Rien que d'y penser, ça m'arrache un sourire pendant que j'enfourche mon vieux vélo. Fidèle destrier qui ne me déçoit jamais, qui m'accompagne partout sans jamais se fatiguer. Tu voles un peu quand t'as pédalé assez vite, même quand la brise espiègle te fouette le visage, t'éparpille la tignasse. Ça donne envie de se prendre pour un piaf, de lâcher le guidon, déployer ses ailes et... paf le moineau ! Télescopé en plein vol. Décollage forcé, bicyclette dont la selle se fait siège éjectable, atterrissage très peu maîtrisé, ça râpe, ça se frotte au goudron, ça continue en roulade et ça s'arrête d'un coup net. Je bouffe mes cheveux, je connais c'est pas bon. Je crois que j'me suis suis détaché un poumon. Pas le temps d'me plaindre, de toute façon je suis pas douillette. Ça bouillonne tellement à l'intérieur que ça me remet à la verticale d'un coup. Ça tangue un peu mais j'm'en fous j'vais m'le faire ce con qui se cache derrière sa putain de portière. Ouais c'est moi qui viens de boxer ton capot ouais !

- Putain mais t'es taré tu peux pas faire attention ?!

Silhouette qui s'extirpe du cockpit. Silhouette que je connais. Puta mierda.

- Ça c'est la meilleure...

Je fais demi-tour. Faut que je ramasse mon petit cheval qui saigne, qu'il se remette sur pattes, et qu'on trace loin d'ici. Si j'avais envie de te voir, j'te l'aurais dit, Fowler. Et j'ai rien dit.
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Swann Fowler
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Re: the darkest timeline (manola)
   
Sam 9 Mai - 22:07

t’aimes bien swann, élaborer des p’tits plans dans ta cervelle. t’creuser les méninges pour que chaque rouage soit positionné de telle façon à ce que l’ensemble s’accorde harmonieusement. celui-là, n’était pas bien compliqué. celui-là, aurait dû s’dérouler sans le moindre accroc. peut-être que t’avais été trop confiant, trop négligeant. la marge sous-estimée, le timing trop serré. parce que manola sur sa bicyclette, n’aurait jamais dû rouler sur ce bitume à l’instant T. il avait fallu qu’elle gâche tout, comme toujours. qu’elle vienne s’éclater contre ta portière, la pirouette qui la propulse vers l’avant. tu t’redresses aussitôt, agrippes la carrosserie entre tes doigts. on aurait presque pu s’imaginer que t’es inquiet, que t’es sur le point de t’précipiter à ses côtés, t'enquérir de son état. on aurait presque pu, si ton rire n’avait pas brisé le silence le premier. sacrée taule la nono, à croire qu’il lui a poussé des ailes pendant son absence. les mots agressifs qui sifflent, qui heurtent les oreilles blessées. elle te gueule vraiment dessus, la princesse lâcheté ? attitude qui change pourtant, lorsque les prunelles t’identifient, deviennent fuyardes. le corps qui cherche déjà à s’évader, accroître la distance.
n’y pense même pas nola, à t’fondre encore dans l’espace temps.
t’arracher devant ma gueule, prétendre encore que je n'existe pas.
parce que tu vois, j’suis là.
j’suis là.

c’est qu’elle n’est pas si mal en point, pas assez en tout cas pour en oublier de détaler. tes jambes qui s’activent dans un réflexe, tu la devances. mets un terme à la tentative de dérobade, main qui se serre fermement sur la poignée de frein pour redresser le vélo, fesses qui s’installent sur la selle comme s’il t’appartenait. elle risque pas d’se barrer avec son canasson écorché. il ne lui reste plus que l’exode à pieds, et tu s’ras plus rapide pour la rattraper, en admettant que ta portière ne l’ait pas trop esquinté. tu veux déjà m’fausser compagnie la revenante ? j’suis vexé. (non). tu t’y attendais, c’est pas comme si elle s’était jetée dans tes bras en débarquant à twadogs. t’as parfaitement conscience qu’elle n’est pas préparée aux retrouvailles forcées, et rien qu’ça, ça diffuse un sentiment de satisfaction particulièrement agréable. les lippes s’étirent, mesquines, le corps qui se penche pour prendre appui sur le guidon. on dirait qu’t’as un peu perdue la main, en matière de fuite. le sous-entendu qu’tu fais même pas semblant d’emballer dans du papier cadeau. tu lui feras pas cette offense. tu veux pas m'dire bonjour plutôt ? l'reproche qui fonce droit sur elle.

@manola boher


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Dernière édition par Swann Fowler le Sam 23 Mai - 0:40, édité 1 fois
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Manola Boher
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Re: the darkest timeline (manola)
   
Mar 19 Mai - 12:44
Ça avait toujours été comme ça avec lui. Provocations sur fourberies sur provocations. La première fois qu'on s'était aperçus, on était tous gosses. Je venais tout juste de me découvrir cette passion qui ne me quitterait plus pour ces deux roues inoffensifs que sont les bicyclettes. La mienne était rose, et ça ça me plaisait moyen, mais je l'avais pas choisie, et quand on reçoit un cadeau, pester, c'est vraiment la dernière chose à envisager, alors j'avais dit merci et j'avais appris à l'aimer quand même. Je me contentais de faire des tours de quartiers, pénarde, sans rien demander à personne. Il avait débarqué, avec sa tête toute blonde qui lui attirait toujours les sourires et les mots doux des plus grands, et il s'était posé sur un trottoir pour me balancer de la caillasse à chaque fois que je passais devant lui. Moi je disais rien. Évidemment que j'avais eu envie de lâcher mon guidon pour lui flanquer un coup de casque - oui bien sûr que j'en portais un d'ailleurs il était rose aussi bref passons - mais je m'étais contentée de pédaler un peu plus vite en faisant tout simplement comme s'il n'existait pas. À vrai dire à l'époque les seules personnes auxquelles je m'intéressais étaient celles qui vivaient sous le même toit que moi... À l'exception de Zack. Zack, c'était un peu l'exception de tout le monde, d'ailleurs. Il était tout bonnement impossible de ne pas l'aimer, et la règle s'appliquait parfaitement à moi aussi. Quand il s'était mis à traîner avec Swann, je l'avais eu mauvaise, mais je n'avais pas bronché. Il avait fallut attendre le lycée et toutes les emmerdes qui étaient venues avec pour qu'on décide de se comporter autrement que comme deux idiots. On peut même dire qu'on s'était apprivoisés, qu'on avait appris à s'aimer un peu. Et pourtant quand je le vois ramasser mon vélo et l'enfourcher comme ça tranquille l'air de rien, c'est pas de l'amour que je ressens ça non. On s'éloigne d'ailleurs un peu plus de ce sentiment quand il se penche vers moi et qu'il me balance les petites punchlines qu'il avait gardé bien au chaud en attendant le moment propice, le tout saupoudré de ce sourire qui vient fendre sa gueule d'Apollon juste pour bien montrer que ouais, là, il prend son pied. Je m'y étais habituée à tout ça, j'étais devenue patiente. Pour le coup je ne sais pas si c'est l'adrénaline de la chute mais je ne suis pas certaine de réussir à garder mon calme bien longtemps. J'avais pas prévu que ça arrive, c'est même tout le contraire, et d'habitude je m'arrange pour choisir mon moment, pour garder le contrôle. Mais ça c'était sans compter sur Fowler et sa manie de contrecarrer le plus simple des plans, juste pour le plaisir de se faire remarquer. C'est pour ça que j'avais rien dit avant de mettre les voiles. Je savais qu'il aurait rendu les choses compliquées alors qu'elles avaient pas à l'être. J'en avais juste plus la force. Et voilà qu'à peine réapparu il remue déjà le couteau dans les vilaines plaies.

- Fais pas chier Swann. J'ai rien à te dire, alors bouge de là.

Joue pas à celui qui était perdu sans moi. Retourne te perdre dans le placard dans lequel je t'avais rangé, avec les fantômes du passé.
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Swann Fowler
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Re: the darkest timeline (manola)
   
Sam 23 Mai - 0:50
coudes éloignés du guidon, mains crispées sur les poignées, pieds qui écrasent les pédales. t’entames une petite ronde autour de la silhouette agacée, écorchée par les graviers. tu n’comptes pas la laisser s’en tirer comme ça. avec que des égratignures physiques sans la moindre importance, qui s’effaceront trop rapidement. tu n’veux pas lui faciliter la tâche, approuver la fuite. pas dans tes gênes, de mater de loin la lâcheté. tu n’peux pas prétendre n’être pas concerné, quand tu lis autant d’indifférence sur un visage familier. alors qu’elle devrait supplier, chialer, implorer. elle se débarrassera pas d’toi comme ça nola. jamais. j’suis trop tenace, un sale chewing gum collé à ta godasse. r’garde moi sur ton vélo meuf, r’garde moi te narguer. doigts recroquevillés, index qui demeure raide et droit dans un geste de gosse rageur. sourire carnassier qui fend tes lèvres, mépris au fond d’la rétine. moi, moi j’ai des millions d’choses à t’dire. des millions d’merdes à t’cracher au visage. tu poursuis ta petite parade, freines à proximité comme pour la faire flipper.
j’en n’ai rien à foutre de c’que tu veux nola. pourquoi t’es revenue en fait, pourquoi ? tu pouvais pas juste rester dans ton putain d’trou ? mots expulsés, trop vite, trop fort. c’est que l’palpitant commence à s’emballer, la veine du cou à claquer un peu trop violemment sous la peau. c’est pas souvent swann, que t’es vraiment contrarié. contrarié au point d’élever la voix pour de vrai, de transpirer la rancune. c’est toi qui r’viens tranquille là, toi qui viens m’faire chier. l’exaspération qui fait vriller, dégouline partout. contracte les muscles sur le plastique. prunelles assassines, plantent des milliers d’aiguilles invisibles dans sa peau. si tu pouvais la faire souffrir d’un seul regard, ce serait tellement plus simple, tellement moins fatiguant pour toi. la certitude de l’atteindre derrière la couche de glace dressé devant ta gueule, celle qu’elle avait fait péter en millier d’morceaux cette nuit où tu l’avais ramassée. déboussolée, bégayante. t’avais cru swann, qu’elle le reconstruirait jamais ce putain d’mur gelé. t’étais où putain ? elle aurait pu être morte elle aussi, que t’en aurais rien su. enterrée avec zack, enterrée avec jo. enterrée avec tous ces connards qui t’ont un jour laissé tomber. c’était tout comme après tout, tout comme si elle avait crevé. la question qui demeure sans réponse même après toute ces années. p o u r q u o i ? pourquoi t’es partie comme une crevarde, sans rien m’dire, sans rien m’expliquer. pourquoi t’as cru que tu m’devais rien ? alors maintenant, tu me dois.

@manola boher


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Re: the darkest timeline (manola)
   
Mer 3 Juin - 11:44
Saleté de vautour qui tourne, qui tournoie, qui dérape un peu et reprend sa petite danse de la joie, qui réduit mon espace, qui me fait sentir comme une bête en cage prisonnière de cette mascarade dont l'issue, bien qu'encore incertaine, ne risque en rien d'être heureuse. Bien sûr qu'on s'est déjà pris le bec avec Swann, je l'ai dit plus tôt et je le répète, l'amour vache y a jamais eu rien que ça entre nous. Y a personne qui soit capable de me faire monter dans les tours comme ça, juste parce qu'il l'a décidé, sans même remuer le petit doigt, en souriant toujours, surtout si la situation ne s'y prête pas, oh ça oui, y a qu'à le regarder fanfaronner assis sur mon putain de vélo.

Je ne le regarde pas, je m'y refuse, bras croisés sur la poitrine, coudes qui picotent un peu d'après la chute. Même quand il hausse le ton, je fais en sorte que mes billes restent fixées droit devant. C'est du jamais vu, jamais entendu, pourtant. Toujours tranquille, même dans sa connerie, d'ordinaire, le grand blond à la belle gueule. Rien qu'à voir comme il me mitraille, avec ses iris d'acier, sa langue qui claque, il doit être sacrément plus en rogne que ce que je m'étais imaginé. Je me demande même si ce débordement de colère, ce flot de rage qui dégueule de lui, c'est vraiment à moi qu'il est adressé, si j'en suis la seule destinataire. Pourtant tout ça je me le prends en pleine poire et bien sûr que ça me secoue un peu, mais ça, je lui laisserai pas voir, je lui ferai pas ce plaisir.

- Je suis revenue parce que j'avais pas le choix.

Pour Papo. Parce qu'il me l'a demandé. Parce qu'il y avait plus que moi pour me plier à sa requête et accepter de m'enterrer à nouveau ici, là où rien n'avance, rien ne bouge, rien ne change. Là où on s'obstine à faire du sur place en se persuadant très fort qu'on va finir par arriver quelque part. Tu sais pas ce que ça m'a coûté, ce retour en arrière. Mais je vais te laisser croire que ouais, je suis tranquille, si ça peut te tarauder davantage.

"t'étais où putain?" Ça je l'entends pas pareil, ça me parvient pas comme le reste, et je crois que ça fait s'essouffler un peu mon palpitant qui loupe et battement et repart péniblement. J'en peux plus de sa ronde débile, alors je me plante en travers de son chemin, mes mains par dessus les siennes qui sont toujours serrées autour de ce foutu guidon qu'est à moitié de traviole, pour que ça s'arrête net. Face à face étrange, que je n'avais pas anticipé, iris qui s'entrechoquent, froid contre nuit. Et ce contact, le premier depuis deux ans. Je me rappelle même pas si on s'était déjà vraiment touchés avant.

- J'étais loin. Si tu savais comme c'était bien. Loin de toute cette poisse, de tout ce merdier. On peut pas se rendre compte tant qu'on reste là, de tout ce qui se passe dehors. Y a pas d'air ici Swann. T'es seul et t'arrives pas à respirer. T'en as pas marre d'étouffer ? Tu vas me faire croire que t'étais heureux jusqu'à ce que je revienne tout gâcher ?

C'est sorti d'un coup, j'ai rien pu faire. À toi la balle maintenant.




@Swann Fowler leche
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Re: the darkest timeline (manola)
   
Ven 12 Juin - 19:38
petite ronde interrompue brutalement, par des mains qui se contractent sur les tiennes. ça fait l'effet, d'une décharge électrique. position figée sur la bicyclette déglinguée. les paroles dégueulent, les paroles blessent. nola, est-ce qu’elle est vraiment partie pour essayer d’respirer, les poumons étranglés. ou est-ce qu’elle s’est évadée pour rejoindre quelque chose, quelqu’un ? t’aurais préféré qu’elle trouve une autre excuse, qu’elle te dise qu’elle s’est barrée pour un truc important. pas qu’elle s’est juste tirée pour échapper au merdier, à l'ennui, à l'asphyxie. à toi. sans aucune considération pour le passé, pour ses amitiés. pour toi. c’est dur swann, de t’confronter à l’égoïsme des autres. qu’on s’étonne pas après, que tu te retranches dans le tien, comme un reflet après des années passées à observer. tu sais depuis longtemps que personne ne te fera la politesse de te considérer. parce que t’es pas grand chose, parce que t’es rien. jamais assez pour retenir les gens qui comptent vraiment.
jo.
cody.
zack.
sian.
papa.
nola.
une putain d'hécatombe, liste qui s’étend l’infini. mécanisme appris par coeur, mimétique pour être connard le premier, pour que ça fasse moins mal quand le dos est tourné. mais ça ne fonctionne pas, douleur qui plombe constamment le palpitant. chaque départ comme une entaille indélébile qui ne cicatrise vraiment jamais.

elle nargue nola, prétend qu’elle respirait loin d’ici, loin de tout, loin de toi. tu comprends que rien ne lui a manqué, qu’elle n’est revenue que contrainte et forcée, que ça l’emmerde d’être coincée. qu’elle regrette. qu’elle crève. qu’elle donnerait tout pour s’évaporer de nouveau. essaie de t’entraîner dans ses velléités de libertés, contaminer ton cerveau pour le faire percuter, le nourrir de l’illusion que t’es un hypocrite. mais non nola, j’ai jamais été comme toi. assez malheureux pour vouloir tout plaquer, tout quitter, tout abandonner. heureux c’est un putain d’concept, c’est une notion abstraite. est-ce que quelqu’un comme toi, peut espérer atteindre le bonheur, le vrai ? éprouver la pureté du sentiment ? heureux tu l’es. des fois. comme ça. juste quelques secondes, quelques minutes, quelques heures. y’a des instants qui valent tellement qu’ils font oublier tout le reste.
le lever d’soleil sur la montagne.
les barbecues du dimanche chez les eakin.
le rire de ta mère.
une épopée captivante gravée sur du papier.
l’idée d’une étreinte dans ses bras.

même si toi aussi t’étouffes souvent parce que t’as fait les mauvais choix, même si ta mère va crever, même si ton coeur va sûrement pas tarder à saigner, même si ton avenir te déplaît, t’es pas prêt à renoncer. c’est là qu’tu te plantes nola. moi j’respire suffisamment. les mains qui se crispent sur le guidon, contact qui devient presque gênant. puis t’as jamais été seule, c’est juste que t’es trop aveugle pour l’capter. mais maintenant c’est sûr que tu l’es. en même temps, pas facile de garder ses amitiés quand on est une pauvre meuf qui connaît rien d’autre que la lâcheté. regard qui la poignarde silencieusement, mots qui lacèrent. le corps qui se redresse, tu tires sèchement sur tes mains pour les libérer de l’emprise indésirable, vélo qui tangue. allez rentre chez toi, et étouffe bien toute seule. tu la bouscules d’un coup d’épaule en rejoignant ta caisse, ouvres la portière pour t’installer côté conducteur. les doigts qui s’agrippent au volant, océan qui scrute à travers le pare-brise pour la regarder disparaître. casse-toi nola, on s’est tout dit.

@manola boher


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