— COLOR MY LIFE WITH THE CHAOS OF TROUBLE // ANDREAS ORLON —

Nom, prénom et surnom: Andreas Orlon, ou Andy si ça vous chante Age, date et lieu de naissance: 03 juin 1998, le jour où son père s'est rendu compte de son erreur sans doute Activité et niveau d'études: Etudiant en école de police comme le géniteur, mais branleur à mi-temps Situation financière: Merci au daron bien placé dans la police et à la mère qui tient un petit restau thaïlandais qui fonctionne à Spokane A Twadogs Hill depuis: Aussi loin qu'il se souvienne, à savoir très (trop?) longtempsQuartier habité: West Side, pour faire bonne figure comme d'habitude Situation familiale: C'est la mxrde, le bordel, l'enfer, la tension quand y'a pas la violence, les insultes quand y'a pas les coups, le mépris parce que l'amour n'a sans doute jamais été… C'est tout ce qu'Andreas a toujours connu. Quand ils ne sont pas en public à jouer le jeu du bon commissaire, la beauté thaïlandaise et le fils qui rend son père fier, c'est les coups de pieds, de poing, de ceinture entre les quatre murs de leur maison pavillonnaire. C'est des insultes à foison, du rejet, du dégoût, du mépris du géniteur et des supplications de la mère d'arrêter pour ce soir. Statut civil et orientation : Solitaire donc célibataire, hétérosexuel qui ne compte plus ses conquêtes aux soirées à l'université et autres, il sait plaire, il sait jouer de ses atouts et de son côté bad boy qui fait rêver, il sait attirer dans ses filets. Il a conscience de ne pas toujours laisser la gente masculine indifférente, et s'il ne compte pas être impliqué physiquement ou sentimentalement avec un homme, il laisse parfois son attitude je-m'en-foutiste s'en amuser quelques temps en les laissant approcher, jamais trop près, juste pour flatter son ego. Andreas a un cœur endurci, dont la porte est fermée à quintuple tour et dont aucune des filles qu'il a brièvement côtoyées jusqu'ici n'a eu le courage de trouver la clé, ou n'a su entendre ses appels au secours (c'est bien plus simple de trouver sa braguette et de l'entendre gémir, finalement).


Andreas est très nerveux, une bombe à retardement qu'un rien, une étincelle infime peut faire exploser à tout moment, d'où sa réputation de lunatique. Il est le jour et la nuit, souriant puis exécrable, aidant puis agaçant, respectueux puis fouteur de merde.

Il n'est pas profondément mauvais, il a juste une grande passion pour les conneries. Toujours le premier partant ou le plus ingénieux pour les plans foireux ou risqués, juste pour emmerder le père qui viendra toujours nettoyer derrière lui. Il n'a jamais peur des conséquences, et c'est cette adrénaline qui le tire parfois dans des travers de manipulation, de domination, ou l'empêche de poser des limites à ses conneries.

Ces dernières le libèrent plus qu'une drogue, car le rire est son plus grand soulagement. Finalement, traîner avec lui c'est sympa, une garantie de voir un spectacle haut en couleurs, en tensions, en provocations ou en grosses marrades, couplée à une assurance de jamais se faire prendre.

Mais garde à ne pas lui taper sur les nerfs, au risque de se faire taper en retour, et comme son héros de commissaire, il ne ménage pas ses coups.

Finalement, Andreas est un émotionnel refoulé, son attitude journalière traduisant une certaine indifférence, alors qu'un rien peut l'emporter et déclencher une tempête.


5 ans — La main. Le poing. Le genou. Le pied. La ceinture. La main. Le poing. Le coude? La main. La main. La main. Toujours cette main. La main autour de sa gorge. La main qui tire ses cheveux. La main qui le gifle. La main qui le plaque par terre. L'alliance percute plus fort, mais moins que la massive chevalière qui rencontre sa tempe. Cette main qui ne lui a jamais caressé les cheveux pour lui dire "c'est bien fiston", "je suis fier de toi fiston", "je t'aime fiston". Cette main qu'il a vu se lever pour la première fois sur sa mère alors qu'il avait presque 5 ans, et qu'il s'est prise en pleine figure après avoir couru à l'aide de ses petites jambes. Cette main qui l'avait déjà balayé de nombreuses fois lorsqu'il demandait juste un peu de l'attention de son père. Cette main qui a ensuite tapé du poing sur la table, parce qu'il avait respiré trop fort. Cette main qui n'a jamais tenu la sienne, sauf sur le chemin de l'école, juste pour les yeux admiratifs des autres. Cette main qui s'est enfin abattue sur lui, encore et encore, au moindre prétexte, et depuis des années maintenant.

13 ans — Andreas se met à compter les coups, avec un sourire au visage qui énerve encore un peu plus m'sieur l'commissaire. Il prend même le temps de réfléchir à quelle tenue porter pour les dissimuler le lendemain pendant que le cuir lacère sa peau, ou quel mensonge il racontera à ses camarades de classe s'ils venaient à s'en apercevoir. S'il peut au moins faire ça pour éviter à sa mère de subir une double-peine. Il les aime presque, ces coups, parce qu'au moins, ça veut dire qu'il a réussi à lui pourrir ne serait-ce qu'un peu de sa journée à ce vieux con. C'est à cet âge-là, qu'Andreas a cessé de ressentir beaucoup de choses.

16 ans — Andreas n'est définitivement plus le même. Désormais, il s'en moque de sa mère qui finalement, s'en sort mieux que lui, à travailler à Spokane et rentrer tard le soir. Il est aussi devenu un menteur professionnel, faute de preuves pouvant accabler son père. Après tout, qui le croirait, dans cette ville? Le commissaire Orlon, violent et mal-aimant? Impossible, il adore sa femme, Dao, et protège toujours son fils, Andy! Et son fils l'aime aussi, si bien que, selon les derniers dires de son père, il veut devenir policier, comme son papa! Ses éventuels bleus? Tout le monde le sait, Andy est lunatique et impulsif, il s'est encore battu à l'école, il s'est blessé en jouant aux casse-cou, il a piqué une crise à la maison!

21 ans — Andreas aura bientôt 22 ans. Ses études forcées, ne sont pas si déplaisantes finalement, ça lui vaut quelques escapades à 120km de son père et de ses démons. Le portrait de famille est toujours figé, tout comme sa vie de jeune adulte à la frontière poreuse entre mouvementée et instable. Et alors qu'il grandit, Andreas attend ce jour où l'adrénaline suffisante envahira son corps pour qu'au moins une fois, il tienne tête à son père, juste pour voir. Au pire, la mort l'attendra et son père sera enfin menotté?