— samar yazdi || medalion rahimi —

Nom, prénom et surnom: ça casse pas d'briques, ça s'fond dans la foule, ça rafle les murs. yazdi suinte l'ailleurs, c'lui sur lequel on pose même pas un oeil, c'lui duquel on sait rien d'autre que les spécialités gastronomiques. pas plus américain samar, paraît que dans leur langue ça sonne conversation du soir, chat tardif sur les réseaux, confessionnal nocturne. y a pas d'raccourcit, bien eu des tentatives mais l'palais revient toujours à samar. Age, date et lieu de naissance: elle écrase vingt-neuf ans, toujours à fêter l'jour saint en se bourrant la gueule au bar du coin. y a pas d'grandes cérémonies, d'cadeaux bien emballés - y a un bougie plantée dans un croissant français l'matin, un shot d'offert le soir et ça suffit. dix-sept juillet l'calendrier est marqué : défonce-toi. pas d'ici, flinguée au sable de californie. Activité et niveau d'études: c'est qu'elle a fait les grandes études, l'université, les longs cursus merdiques à plus savoir c'que t'étudies. raté, pas d'diplôme, plus d'fric. c'est qu'elle a fait le larbin de bureau, la pute du directeur. l'assistante de direction à qui on fout seize dossiers en attente dans les bras. pis un autre. et un autre. celle à qui on oublie d'donner l'heure de la réunion. celle qu' est là à sept heures et qui part à vingt. raté. c'est qu'elle a pété un plomb et qu'il reste pas grand-chose, expédiée six mois dans le grand trou du cul du monde pour y gerber ses conneries, retournée servir tchelow kabab et koufteh au resto familial, l'salaire imaginaire. Situation financière: l'fond des caisses s'fait avaler par les factures. reste de quoi s'payer la cuite pour s'remonter le moral, pas assez pour garder les clopes. économise les repas pour elles, gère mal le budget - y a plus les pilules faiseuses de trous dans l'porte monnaie pourtant reste le frigo qui déconne et qu'on peut pas changer. A Twadogs Hill depuis: depuis ses douze ans, s'est faite nouvelle bella swann dégagée d'sa ville chérie dans un pickup pourri sous la pluie, gueule de six pied d'long tout l'chemin et encore trois mois après. t'façon vous voulez qu'mon malheur. Quartier habité: centre-ville nerveux, calfeutrée au-dessus du restaurant, la moquette qui sent l'safran et la cannelle. Situation familiale: les yazdi sont trop. sont trop nombreux, sont trop bruyants. y a les vieux, ceux qu'ont toujours pas pris la retraite, qu'attendent d'refiler l'héritage à l'aînée. en veut pas, préfère le cabinet d'avocats ou le laboratoire de neuro-anatomie à la plonge et à l'agneau mariné. y a les jumeaux partis pour new-york avec dix dollars en poche, la petite dernière arrivée comme une fleur. gambade encore dans les pattes des autres, crève les coeur avec ses couettes qui sautent quand elle trottine. Statut civil et orientation : elle en a invité à dîner, à boire un verre à la dernière minute, à regarder un film pourri sur le canapé décharné. s'est fait offrir des fleurs sans avoir rien à rendre en retour, s'est ramenée les mains vides pour regretter, s'est pris des râteaux. elle s'plait bien à aimer samar, n'importe qui. pourtant d'puis quelques temps on s'bat pas pour la garder, y a que ses réponses aux appels ont trop tardé, que toutes les dates se sont mélangées.

Ton avis à propos de la ville ? elle préférait los angeles. le monde sur la plage, la foule aux coins de rue. se sentir n'importe qui, n'importe quoi. trop petit ici, trop calme. tout le monde se connait, tout le monde se juge - voudrait bien se faire oublier. y avait rien ici, besoin de se taper des heures de route pour trouver un boulot, pour espérer se sortir de ce trou du cul. elle y restée tout ce temps, à ne répondre aux pourquoi qu'avec un haussement d'épaules. c'est comme ça. p't'être bien qu'elle est enracinée, p't'être bien qu'elle s'est pris les pieds dans le ciment.

Ta réputation selon toi ? toujours pressée samar, à courir le matin entre cinq et six heures, la veste enfilée à l'envers. semblait pas vivre sur le même fuseau horaire, semblait pas encore avoir capté comment ajuster son rythme de vie ou même comment s'en fabriquer un. elle a failli clamser qu'on dit, étouffée au fentanyl ou aux barbituriques, on sait pas trop. revenue l'air d'être passée sous un train, plus jamais vu les collants effilochés et le tailleur mal ajusté, plus jamais entendue taper son sprinte des cinq heures pétantes départ à six. l'est aimable mais crevée les trois quarts du temps.

désabusée, cynique, nostalgique, agitée, nerveuse, crue, fuyarde, souriante, serviable, compréhensive, sociable, éparpillée, déphasée.



Pseudo: anemoia Âge: vingt-et-uns ans putain Mon personnage est un: inventé J'ai pensé à envoyer ma face cachée au staff: oui.  :oups:  Qu'est-ce que je recherche sur ce forum: paraît qu'on y est bien et chill, qu'il y fait bon vivre et que même vous êtes des charmes (j'av on vous a bien vendu). autre chose ? i might be in love des emogifs.