— LOVE YOUNG || DANIEL DAY-LEWIS —

Nom, prénom et surnom: tout le monde aurait de quoi s’inviter dans la paume de sa main ou le creux de son cou, tout le monde aurait de quoi reprendre à pleins poumons un refrain ou un autre de bob marley. love. on lui a pas refait un baptême, un second, dans les règles de l’art pour le choisir celui-ci. c’est juste que ses parents voulaient taper plus haut et plus fort que les autres et qu’à neuf ans, il était bien la fierté de ses parents. ça l’a fait rire au début, il s’y est habitué ensuite, sans le haïr. à en bouffer des quiproquos, à terrer tout un paquet de fleurs dans le canon d’’un seul fusil. love, fallait qu’il se fasse otage, rayon sans lumière, sourire pour le pire, le meilleur, l’anecdotique, l’extraordinaire. pourtant c’est bien brian qu’il s’appelle. l’a perdu l’livret de famille y a longtemps mais il s’en souvient, de son prénom, son vrai prénom. c’était là, en lettres capitales. brian young, c’est comme ça qu’il s’appelait. Age, date et lieu de naissance: soixante, peut difficilement mentir et s’inventer vingt ans de moins avec la tension qu’il s’tape à jamais bien redescendre avant deux heures. l’a de quoi se faire un tour de reins en s’retournant, payer plus cher son assurance santé même s’il le fait pas. c’est pas encore un vieillard, love, l’est pas moins prêt qu’un autre pour la prochaine randonnée à finir tout en haut du diamond peak. né le le vingt-cinq août 1960 à santa barbara, californie. Activité et niveau d'études: l’est toujours très doux, love, derrière son comptoir bricolé et peint à quatre mains. l’a pas de quoi se transformer en diseuse de bonnes aventures mais il sait y faire pour lire les traits et les cicatrices qui cassent les lignes de tête, de vie ou du cœur. sans forcément y croire, on rapporte plus qu’il ne donne. sans forcément y croire, on lui achète des trucs à la con, et on y revient, pour se donner bonne conscience, remèdes x et y 100% naturel. à taper dans un encens qui ferait pâlir un temple d’asie du sud-est. juste parce que ça sent bon, juste parce que ça camoufle l’odeur du dernier festin à base de crevettes de l'avant veille. l’a pas forcément fait d’études love, l’a multiplié le boulot d’obligation pour payer son loyer, c’est tout. plongeur dans un restau bidon, postier, câbleur, agent d’entretien, concierge, laveur de vitres, mascotte d’une chaîne de restauration rapide, élagueur, placeur de quilles, garde forestier, ouvrier agricole. y s’accommode, aux week-ends bousillés, aux courbatures, aux plaintes répétées de ses collègues, aux conversations boudeuses du vendredi treize heures. l’en a toujours eu profondément rien à foutre love, ça lui glisse dessus comme s'il était fait, de bronze ou d'acier. Situation financière: y a pas de plafond à faire au-dessus du vieux polystyrène qui vire au dégât des eaux par endroit. y vit bien, modestement bien, sans excès, sans surprise, sans folie qui irait tâter des palaces et des vacances sans camping sauvage au clair de lune. peut pourtant faire du feu avec deux brindilles. l’a pas besoin de plus pour flatter son égo qu’une bière à deux dollars et l’odeur du petit bois brûlé qui crépite sous la flamme. A Twadogs Hill depuis: depuis cinq ans, l’arrivée en catimini sans cérémonie ni incruste à la fête des voisins. pas de cake ni de boulettes de viande qu’il aurait dû recracher dans les toilettes pour toute politesse. cinq ans, c’est suffisant pour qu’il s’acclimate love, pour peu on lui décernerait le titre du meilleur gus de l’année 2015-2016. parce qu’il est serviable love, à s’improviser taxi de nuit en toutes urgences, plombier ou même coursier pour la vieille dame du 87e qui garde toujours contre elle son défibrillateur. Quartier habité: l’a vite fureté dans le plus ancien pioneer road, c’était mieux pour la boutique, c’était mieux d’y vivre, quitte à s’enfumer à la marijuana, autant rappliquer en moins d’deux sur les lieux du crime, s’complaire dans l’énergie pseudo spirituelle et appeler le chakra chakra dans un décor décadent.  Situation familiale: y a l’emprunte bien faite, presque palpable, le souvenir de son premier polaroïd, le crâne chevelu de son père et le désarroi de sa mère à l’heure de la lessive, du mouchoir en soie qu’elle guidait sur ses joues, de la réprobation, du paradis à l’enfer. ça a eu le temps de s’imprimer à l’arrière de son crâne. papa, maman. il les a plus revu, il connaissait plus leurs prénoms. leurs vrais prénoms. il avait peur de partir, de rentrer, il avait peur de lui. il a quand même voulu rentrer, embrasser leurs visages inquiets. il a pas pu, solliciter la police, admettre la fugue et le kidnapping sans promesse ni bonbon. Statut civil et orientation : c’est que c’est marqué en gros et en gras sur son front quand il compte par deux voir trois. c’est qu’il se radoucit en paroles, tant en insultes gratuites qu’en débit par seconde. l’est pas fait pour vivre seul love, pour cuisiner solo ses légumes du soleil ou se lancer dans une confiture à la groseille. célibataire, il y a pas eu de conquêtes artificielles ou d’amour sous tarif, cent dollars la demi-heure, cinquante de plus pour la totale. ça se compte par cinq, sur une seule main. chaque femme qu’il a aimé, il a jamais su faire semblant, tâtonner, sur sa peau et sur une autre, peinture, gravure. sur ce qu’il a toujours désiré comme un mendiant, sans reflet, inerte, qu’il y a plus rien à espérer d’autre que la mise à mort du cerf à moitié claqué sur le bord de l'autoroute, de nuit. jamais encadré le reste, des talons aiguilles de greenwich village aux imbéciles patentés. des langues qui s’entrecroisent sans ballet, sans dire mot, il a la désapprobation d’un seul regard love, le dégoût sans la haine viscérale.

Ton avis à propos de la ville ? y a pas de ville préférée dans son album photo. y a les souvenirs glaçants, ceux plus charmants que d’autres, des averses en pleine gueule et la bagnole qui tape son meilleur sprint sur la 66. l’est habitué à être ici et nulle part. entre la glace coco-noisette en été et le chocolat chaud marshmallow en hiver. twadogs, c’était ni plus loin ni plus petit qu’autre chose. c’était perdu, comme une enclave, atlantide où poser son baluchon et les babioles qui viennent jamais sans. dans l’fond il y est pas si mal love, il s’est fait une bonne place sous les pins.

Ta réputation selon toi ? l’aurait pas de quoi faire le sage ou l’idiot du village. l’a pas l’aigreur du vieux grincheux made in disney, au contraire. c’est toujours la bonne patte qu’il tend. y a les questions sans oser dire, la nécessité d's'en foutre. de voir l’image trop bleu ou trop jaune, le besoin de faire échouer la nouvelle éclipse solaire sans grand dialogue. cause pas tant que ça sans le microphone pour gueuler en manif sauvage, l’est pas psy love, mais c’est qu’on lui en cause, c’est qu’on s’y trompe dans son sourire, c’est qu’on le tord comme une éponge, jusqu’à plus soif, c’est qu’on le vide jusqu’à la moelle love. qu’il a toujours plus donné que reçu.

nerveux, à l’écoute, borné, bienveillant, impulsif, sociable, ouvert, maniaque, loyal, responsable, passionné.



Pseudo: la nuit je mens. Âge: moins de 60. Mon personnage est un: inventé. J'ai pensé à envoyer ma face cachée au staff: ça va s'faire tout bientôt. Qu'est-ce que je recherche sur ce forum: j'ai déjà tout ce que j'veux.  autre chose ? askip on m'attendait alors je viens.