— cosmo hendricks || fletcher shears —

Nom, prénom et surnom: t’écrivais tendicks quand c’était encore marrant. hendricks ça te casse les tympans. c’est trop souvent dans la bouche de tes profs qui te reprochent d’être un poil trop vivant. hendricks, au fond, juste un nom de parents manquant. cosmo t’adores ton prénom. à une lettre près t’es projeté dans les étoiles. source d’énergie inépuisable, t’es le carburant des chevaliers du zodiaque. pegasus fantasy- ou juste la tienne, celle que t’offres gaiement. Age, date et lieu de naissance: si toi aussi t’es content d’être majeur tape dans tes mains! non. t’as encore envie d’être un sale gosse. t’as pas envie de donner une raison de plus à tes géniteurs de te laisser de côté. bordel, tu veux juste pas être délaissé. t’en as assez de devoir te débrouiller. ton quartier t’a élevé. twadogs hill t’a appris à marcher. chaque mois de février te fait trembler. quand le 2 arrive. un an de plus. un pas de plus vers l’abandon. t’es soulagé qu’on te demande encore ton id quand t’essaies de faire passer de l’alcool sous le pif de la caissière. joyeux coupable pris la main dans le sac. Activité et niveau d'études: le cauchemars prend bientôt fin, plus qu’un an et tu quittes le lycée! houra! c’est pas pas mérité, t’es si nul. tu devrais y rester. mais t’as pas le temps, faut que tu te concentres sur ton groupe. toi et tes sagouins de membres, vous êtes trop punk pour le bal de fin d’année. alors ça joue dans les caves et les skateparks. plus souvent encore, là où c’est interdit. Situation financière: t’as pas des chiottes en or massif, mais tu t’en passes bien. c’est bien d’être moyen. dans la moyenne. assez aisé pour ne pas avoir à s’en plaindre. assez pauvre pour qu’on te prenne pas pour un bourge. tu manques de rien. sauf peut-être de tout ce que l’argent n'achète pas? A Twadogs Hill depuis: c’est la seule ville que tu connais. celle que tu quitteras probablement jamais. vous vous aimez tout les deux. c’est comme ça. Quartier habité: le meilleur endroit de la ville a.k.a the west side. duh. tu te sentirais presque californien. mais dans les faits, t’es juste complètement à l’ouest mec. Situation familiale: respires un grand bol de liberté. on envie ton indépendance, t’as le droit de faire ce que tu veux, personne n’est là pour te gâcher la vie. tu sacrifierais pourtant bien tes soirées en tête-à-tête avec netflix pour entendre ta mère t’hurler d’aller faire tes devoirs, ou ton père te dire d’enlever tes godasses dégueulasses de la table basse. tu tues ta solitude à coup de fêtes qui font geindre tous tes voisins ou en t’incrustant de force dans d’autres familles. t’aimerais qu’on se décide enfin à t’adopter. Statut civil et orientation : tu joues un jeu sale quand l’amour ne te frappe pas. et quand c’est le cas, devines quoi? c’est l’heure d’aller arroser les plantes dans la friendzone. t’aimes les gens qui t’aiment en premier. ceux qui n’ont pas peur de te le montrer. ton coeur n’est plus trop sollicité, il a peur des remords et des regrets.

Ton avis à propos de la ville ? que dire? elle sait tout de toi. à chaque coin son souvenir. une chute inopinée. un tag pas très stylé. une course effrénée. une figure tentée. un feu grillé. un caddie dérobé. des fringues tachées. des arbres escaladés. des représentations enflammées. des paroles échangées. des poings serrés. des goûters partagés. des selfies supprimées. tout un tas de choses à ne jamais oublier.

Ta réputation selon toi ? on sait plus ou moins que t'es un numéro. tu fais trop de bruit, prends trop de place. tes voisins ont du mal à supporter ta présence, surtout quand t'essaies de reproduire le désastre qu'était projet x chez toi. ou que tu répètes pendant des heures la fenêtre ouverte. tu fous de ces migraines. vivre à côté de chez toi devrait être indemniser. ou même simplement passer cinq minutes en ta compagnie...

« bitch! » ainsi tu ponctues ton humeur. on aimerait bien que tu te calmes cosmo. t’es infernal et tu t'en fatigues pas. jamais. t’es habité par un petit démon: le gamin hyperactif que t’étais et qui fout encore et toujours le souk dans ta tête. tu nages dans le bonheur quand plus rien ne fait sens. c’est que t’as jamais ressenti le besoin d’en faire toi. tu vis selon ta propre règle, faire ce que tu veux quand tu veux. c’est stupide. t’es clairement pas à l’abris de merder avec cette mentalité.

et puis y’en a trop qui te comprennent pas.

ouais. c’est vrai qu’avant eux t’étais rien. à la limite, juste le gars chelou. celui qu’on approche pas. fan d’animes et de retro-gaming qui gribouille ses cahiers dans le fond de la classe. qu’on regarde de travers et qu’on respecte pas. t’avais rien. même pas de parents. juste une chambre, ton petit cocon. des posters de tes héros en 2D. du temps devant l’écran. un grand-père sénile, râleur et amateur d’insultes en tout genre. et une batterie qui souffrait pour toi sous tes coups de baguettes frustrés, enragés et destructeurs.

finalement, t’as craqué trop fort cosmo. ça a retenti à travers l’univers, créé des trous noirs, retourné la voie lactée. on a qu’à blâmer les hormones. la pré-adolescence c’est compliqué après tout.

« fuck it! let’s do this shit! » t’aurais fait un parfait jackass si t’étais né à la bonne époque. t’as le chic pour envoyer tout valser et faire ce qui te chante sans réfléchir. tu t’en veux après, parfois. mais tu veux pas mourir en ayant des regrets, ça te fait flipper. alors tu fonces tête baissée, t’es le con qu’on dit que tu es. sauf que tu t’en fous de ça aussi. très peu d’opinions comptent pour toi. plus tu déranges et plus t’as envie de déranger. comme si ton kiff c’était de mettre mal à l’aise, de faire exactement tout le contraire de ce qu’on attend de toi. t’es un putain de punk et non seulement ça se sent mais ça se voit.
t’as ton style à toi et comme pour tout le reste, tu te fiches pas mal de savoir si c’est conforme ou pas. tu portes ce qui te plait. joues de ton androgynie au point de teinter tes lèvres de rouge sans jamais avoir ressenti le besoin de questionner ton genre. t’aimes ce qui est usé, ce qui a déjà servi. t’as aucun sens esthétique, tu suis juste ton intuition.

à la surface tout va bien, mais tes eaux sont sacrément troubles, voir carrément dégueulasses. on se penche au dessus et on en voit pas le fond. t’y caches les choses que tu ne veux pas montrer. qui finissent par devenir toxiques, nocives et corrosives. des expériences qui tournent mal à cause d'ingrédients absents et de formules foireuses. tu sens, goutte après goutte, l’acide bouffer ton coeur. lentement. ça te rend dingue et tu perds pied. t’en es conscient, si tu te noies dans ta propre mer, tu seras jamais retrouvé. et disparaître à nouveau, ça te tuerait.

alors t’attrapes des mains. des bras. des jambes qui passent par là. tu t’y accroches si fort que tu peux les sentir se rompre sous ta prise. t’es envahissant. prêt à tout pour t’accaparer leur oxygène et leur énergie parce que t’es pas foutu de gagner leur amour. t’as pourtant tellement besoin qu’on tienne à toi. qu’on t’aime ne serait-ce qu’un tout petit peu. t’es si surpris quand ça t’arrive, mais également terrifié à l’idée qu’on puisse t’enveler ça. alors, tu fais n’importe quoi pour en prendre soin, pour préserver ce que t'as. surtout des conneries.

la science de la vie, tu l’apprends à la dure. sans leçons. condamné à enchaîner les erreurs jusqu’au jour où tu pourras toi aussi balancer un « eurêka! ».



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