— BIANKA WILSON || BENEDETTA PORCAROLI —

Immaculé - L’église tous les dimanches. Le drapeau américain flottant en haut du toit de cette demeure risible, fier cliché américain. Chez les Wilson, on chasse, on sait tirer dés son plus jeune âge, on vote républicain et ont obéit à des doctrines ancestrales et des traditions trop bien ancrées. Alors Bianka, du haut de cette attitude de petite fille parfaite, que sa famille admire et rêve de marier, elle dissimule les vices sous les sourires. La chute sous une forme de bienveillance. Adolescente qui rêve d’échapper à son étouffante réalité. Celle d’une famille bien trop arriérée.

Poudré - L’apparence sulfureuse, les tenues parfois trop courtes ou le décolleté plongeant. Si Bianka ne possède pas des formes généreuses, elle use et abuse de sa minceur, de son corps sculpté par le cheerleading et de sa beauté, sauvage et tranchante. Provocatrice dans l’âme, qui joue avec le feu, s’approche des plus âgés, oiseau de proie téméraire, en mal de sensations. Elle rêve de l’interdit, flirte avec les limites et pourtant. Jamais encore son corps n’a été réellement possédé. Virginité gardée, conservée, passée sous silence, alors qu’elle s’adonne parfois à des écarts de conduite, sans offrir les pleins pouvoirs. Effleurer l’acte de quelques caresses lascives.

Carmin - Fusion d’une amitié qui dérange, parfois. Là, sur le papier, le duo imprenable, implacable. Rihannnon et Bianka. Haïs et admirées. Fantasmées et détestées tout à la fois. De leurs sourires trop blanc, de leurs corps bien fait et pourtant, de leurs moqueries tranchantes. Proches, trop proches. À la limite de l’ambiguë et des écarts. Des limites du raisonnables et des sensations hors champs. Les mains qui s’égarent et les yeux qui s’admirent. Hautaines face à la plèbe, cruelles et mauvaises, jusqu’à la chute.
L’explosion.
L’os qui craque et les rêves qui s’effondrent. La déchirure fatale qui les éloigne. Les regards en coin, partagé entre ressentiments et besoin. De l’autre, de ce qu’elles étaient. De ce qu’elles rêvent d’être à nouveau. Et les rapprochement qui reviennent et s’enchainent, sous quelques cachets et rêves désabusées. Sous les rires nerveux et le corps qui s’écroule. L’euphorie médicamenteuse et le besoin d’évasion.

Céruléen - La cheville qui craque et la hanche qui souffre. La chute est brutale, sous la témérité de Michaela et son besoin d’exister. Bianka chute. Bianka se brise. Bianka ressent la vague de douleur lui remonter le long de l’échine. Le corps vacille et pulse, sous les lèvres closes qui refusent de pousser un cri. Hors jeu pourtant, poussé vers la sortie. Le banc de touche et l’hôpital. La rééducation suite à son entorse et à ses douleurs. Les cachets, toujours dans son sac et l’attelle dans le casier. Si elle ne retrouve pas sa place, en revenant, Bianka jure de se venger. Tout en s’efforçant de sourire, sous les blessures lancinantes qui ne lui laisse aucun instant de répit, alors qu’elle voltige de salto arrière en sauts périlleux. Serrer les dents, et vaincre.

Noir - L’evasion. La liberté. Le besoin de tout envoyer valser. Depuis sa chute, Bianka s’octroie le droit de vivre. Un peu plus loin. Un peu plus fort. Excès qui s’accumulent, sous les sorties tardives, les nouvelles fréquentations, l’alcool, les cigarettes ou encore les cachets. La liste s’allonge et se rallonge. Elle se rapproche de types trop âgés, s’évade d’expériences, se perd dans les frivolités. Elle flirte avec le danger, incapable de se refréner. Véritable jeu d’acteur, offert à sa famille sous des tenues correctes et des sourires forcées. Même si sa vérité, elle, se teinte petit à petit de noirceur.

En vrac : Fume ; adore le whisky mais déteste a vodka ; sait monter à cheval ; sait tirer avec diverses armes à feu, du fusil de chasse au 9mm, depuis ses douze ans ; chasse parfois le dimanche avec son père ; adore passer des heures à regarder des séries d'adolescents ; n'aime pas les films d'horreur ; sweet teeth ; ne peut pas vivre sans musique ;