— roman eakin || theo hutchcraft —

Nom, prénom et surnom: y a le nom pris en grippe dans le noir sous les verrous de son seul visage, à travers les creux et les rimes qu’il n’énonce pas. y a l’adoration d’une seule minute pour une gloire toute aussi confuse. on l’aime roman, on le découvre au fil des minutes et, à la fin, on l’aime. faut seulement lire les plus petits caractères de la brochure et s’remonter les lunettes sur le pif. eakin. y a encore l’armurerie de son père d’ouverte au centre-ville, le trafic d’armes de père en fils qu’il a coiffé au poteau dès qu'il a pu conduire une bagnole. Age, date et lieu de naissance: trente-deux ans, d’un aéroport à l’autre, il a perdu le fil de ses vingt ans. y a encore le bon gros rêve d’aller jouer à new-york et d’y finir ses vieux jours. en attendant il y a le soleil de la côte est et des notoriétés oubliées en un pas de danse. les cocktails et l’insouciance de son premier jour chez les scouts. entre twadogs hill et pocatello, dans le pick-up de papa. Activité et niveau d'études: il a réussi à intégrer le conservatoire de san francisco après un an et deux auditions, il a arrêté avant la fin. c’était trop long, c’était marcher sur un lit de ronces en claquettes. c’était se battre avec ses potes pour chaque rôle et chaque casting. c’était claquer son salaire d’équipier mcdonald’s en classe éco et finir à la rue à mendier auprès de son plan cul du soir. évidemment il a suivi le premier con qui lui a promis la lune - c’était plus facile de coucher que de bûcher matin et soir pour être pas extraordinaire mais bien, pas mal. sans plus. comédien, à s’tailler ici et là pour plusieurs semaines. homme fantôme dans un gobelet vide, là où il consent à devenir clown ou serial killer. Situation financière: y a pas l’assurance d’finir avec une somme rondelette à la fin du mois ni l’amour-propre d’vendre des big mac en menu xl pour assurer ses arrières. c’est qu’il y a des mois avec et des mois sans, des mois entiers passés sous la couette à lire des pièces qu’il ne jouera jamais sur scène et des semaines à mater le tigre dans une arène de cinq cent gus. A Twadogs Hill depuis: toujours. Quartier habité: le centre-ville sur main street. Situation familiale: y a la petite banlieue qui paie pas de mine et l’odeur de steaks grillés au barbecue par quatre mains le dimanche. y a les petits calibres et les gros flingues auxquels il ne prête plus d’attention. bill et janet que tout le monde apprécie dans le quartier, son cadet qui fume encore des bangs devant des rediffs de breaking bad  et sa petite sœur qu’a été foutu en cloque par le saint esprit. Statut civil et orientation : y en a eu des soirées queer lgbtqxyz à prôner la révolution sexuelle du siècle dernier. il s’est pas senti plus spécial, il s’est pas senti moins vivant. l’a jamais considéré qu’il devait être ouvertement qui que ce soit, l’est déjà suffisamment n’importe qui. y a eu les belles louanges et les rendez-vous improvisés sous la lune, les soirées craignos dans des palaces où il ne remettra jamais les pieds puis des mariages arrangés sans alliance. ça fait cinq ans qu’il est posé sans promesse à chanter le quatorze - gay, quoi qu’on puisse en penser.

Ton avis à propos de la ville ? y a pas l’intention d’accrocher aux murs sa gueule en format A4 pour faire venir toute la kermesse de l’école à son spectacle de marionnettes. il y a encore le rêve dans la paume de sa main rugueuse, l’a encore du gravier sous la peau pour rendre ça plus vivace, pour le rendre au terminal b de l’aéroport le plus proche. il préfère vivre la nuit roman. échoué dans des clubs miteux, finir dans une chambre d’hôtel à quatre heures du mat et balancer ses meilleures réplique devant l’miroir. sans gloire, mourir six fois par semaine pour l’amour du théâtre. ici c’était bien quand il était gosse, il escaladait les arbres, s’casser la gueule et recommencer illico sans la crainte de s’prendre un parpaing en pleine tronche. ici c’est bien pour s’oublier, mourir d’ennui.

Ta réputation selon toi ? il est arrogant, roman. il est arrogant d’y croire si fort quand il a même pas été foutu de finir le conservatoire; de rien foutre pendant des mois et d’se traîner en plaid toute la journée en prétextant être une foutue superstar. d’prendre des cours de tout et n’importe quoi pour passer l’temps. de réclamer mieux, de choper la scène comme une otage. t’façon personne ici l’a jamais vu, il y a pas plus d’aura qu’un candidat de big brother.

passionné, bordélique, bavard, sociable, taquin, cultivé, spontané, rigoureux, tantôt dynamique tantôt flemmard, dépensier, débordé, distrait, maladroit, narcissique.



Pseudo: la nuit je mens Âge: d'or Mon personnage est un: inventé J'ai pensé à envoyer ma face cachée au staff: Oui/Non Qu'est-ce que je recherche sur ce forum: des p'tits liens tout doux, du chill, d'la tranquilidad, des gens sans prise de tête, oklm, tranquilles, des gâteaux. autre chose ? im comin with kisses. :oups: