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— lampadaires || swann —


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Siva Khatri
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Siva Khatri
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lampadaires || swann
   
Ven 24 Avr - 14:43
y qualifiera pas la balade nocturne en bonne copine, le genre à lui demander son numéro pour le garder, venir en appel paniqué lui cracher que dormir c'est qu'un mythe inventé. l'a sa veste sur les épaules, siva, le paquet de clopes dans une poche, les clefs dans l'autre, poings dans les deux, dévale les escaliers. les deux qui pioncent sans se préoccuper, parole vague pour demander où ça se taille. dans le nulle part qu'il songe, dans la marche pour refaire de twadogs autre chose qu'une ville aux épouvantails. y'a bien ses godasses qui l'embarquent quelque part, qui font le chemin machinalement, qui voient les traces au sol, la ligne blanche délimitée qui fait tourner à gauche à droite une petite pente, c'est qu'il connaît tout ça. c'est que ça lui revient alors que c'était pas la priorité, c'est qu'un rictus vient à se pointer sans qu'il puisse le programmer, bug sans matrice, sans pc, sans coordonnées nettes ni adresse ip. insomnie de minuit à deux heures, l'incapacité de trouver dans les rêves un soupçon d'idioties, seulement le vide noir, le vide creux qu'est pas palpable mais il essaie siva toujours d'y enfoncer le poignet. c'est vain. c'est bidon. c'est que plus il avance aussi, plus ça cause dans le crâne, ça rappelle les conversations interminables qui veulent pas toujours dire quelque chose, sans se taper sur la gueule, sans vouloir trop s'affirmer, hocher la tête de haut en bas, se marrer plus franchement, les confessions à mi-réelles à mi-mensonges. l'aurait de quoi se foutre dans une église, prier le seigneur pour un quelconque pardon des erreurs passées. y'a la marche qui prend plus de rapidité, presque tenté par l'idée de faire de grands sauts pour éviter les lignes des pavés. s'arrête, enjambe les deux pauvres escaliers. basil qu'il a dit s'appeler, même s'il a pas assez la tronche à l'emploi, même s'il aurait pu lui glisser un ulysse, un rimbaud, l'aurait pas bronché. laisse à la nuit ce qui lui appartient, ses gosses qui perdent les notions propres du matin et de l'après-midi.

- alors comme ça,
- tu viens encore,
- ça fait longtemps.
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Swann Fowler
de Swann, on est tous fan
Swann Fowler
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Re: lampadaires || swann
   
Sam 25 Avr - 21:55
perché sur la rambarde, la colonne enfoncée dans le dos, t’as les prunelles qui scrutent la toile percée de points lumineux. les neurones qui s’emploient à nommer les étoiles, relier les constellations, raconter les histoires. ça occupe l’esprit, l’empêche de vagabonder vers les recoins les plus obscurs. ça vient parasiter l’endormissement, écarter les démons qui cherchent à te séduire. l’attention distraite, l’ombre aurait pu glisser plus près sans que tu ne la remarques, les opales captées par le son de voix qui ricoche dans la conscience. timbre qui étire les lippes, l’apparition qui ne s’était pas manifestée depuis trop longtemps. ça fait un bail. les mots qui se répercutent dans le cerveau en écho à tes propres pensées. la constance de ta présence soulignée, ça sonne un peu comme le comportement du désespoir. comme une âme esseulée qui attend le retour inespéré d’un amant égaré. n’accepte pas la disparition. s’entête à rejoindre le lieu du rendez-vous tous les jours à la même heure, dans l’espoir d’apercevoir la silhouette familière fendre la pénombre. c’est pas si loin d’la réalité, les balades nocturnes qui se sont souvent achevées sous le toit de métal. le désir frustré, l’inconfort d’être laissé à l’abandon dans tes divagations d’insomniaque. ça fait presque pitié, cette obstination persistante. c’est qu’t’es un fantôme attachant. c’est pas la réponse que tu souffles, parce qu’il faut être prudent, même avec les chimères. faut s’méfier, pas lui confier que t’apprécies les moments partagés dans l'îlot imaginaire. le temps qui se déforme, s’étire. faudrait pas rendre les choses trop réelles. trop importantes. j’aime bien c’t’endroit. c’est pas un mensonge, pas toute la vérité non plus. siva, t’as pensé qu’il avait crevé pour de bon. mais est-ce qu’on peut vraiment être mort, si on n’est pas tout à fait vivant ? j’me suis dit c’con, il a rejoint l’paradis sans moi. eh l’ectoplasme, il s'est tiré sans toi en t'laissant seul comme un crevard. ou l’enfer. j’sais pas quelles portes on t’ouvrira. la vérité c’est qu’tu sais toi, qu’il n’y a ni l’un ni l’autre. le vide. juste le vide angoissant qui t’prend aux tripes. y’a pas de tunnel, pas d’lumière, pas de proche pour tendre les bras vers toi. c’est le néant qui t’étreint, le rien qui t’enlace. t’as fini par trouver le secret du sommeil paisible ? l’interrogation légère pour aborder la vraie question. pourquoi t’étais plus là, pourquoi t'es là maintenant ? presque jaloux, à l’idée que morphée ait pu lui accorder ses grâces plutôt qu’à toi. s'il veut bien partager, t'es prêt à tout entendre. parce que toi aussi, tu veux connaître le remède pour faire taire les tumultes harassants.
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Siva Khatri
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Re: lampadaires || swann
   
Lun 27 Avr - 14:23
c'est qu'ils auraient pu aller dans la forêt, choper la première marmite trouvée dans une brocante, prendre des plantes, délivrer le secret du filtre de pionce, en faire une belle prod pour les plus flingués par les cerveaux trop gonflés par les cauchemars. y'aurait pu s'en passer des choses sous-couvert de se la jouer comme dans un film où ça se termine comme ça doit se terminer, où y'a pas plus de plot-twist que de personnages pas caricaturaux. y'aurait. y'aurait. y'a maintenant que les résidus des conversations lointaines qui font écho et se ramassent sur la route comme un renard crevé sous un 4x4 à moitié vidé de son essence. il reste sans trop bouger siva sur l'instant, il écoute comme une messe un dimanche matin, la promesse de la vie éternelle sans coupures ni fioritures. semblant d'un sourire, haussement des épaules, il se fout bien quelque part, pas vraiment sa place, ça change à chaque nuit, ça reste pourtant ici, dans l'octogone.

- si j'l'avais trouvé,
- j't'aurais envoyé une carte postale avec la recette,
- un bonne chance en prime,
- à t'jurer croix bois croix d'fer qu'ça marche,
- sur une vie ou sur une autre.


inspiration profonde, l'a les pensées en vrac qui peinent à faire sens, l'a pas eu le chic de lire un bouquin de comment bien ranger, optimiser l'espace. l'est bordélique, siva, y'avait que son bureau d'avant qu'avait un semblant de déshumanité, qu'avait tout à faire jalouser ikea, coin témoin avant la bombe nucléaire.

- tu m'foutrais où toi ?
- tu t'foutrais où toi ?
- en haut, en bas,
- si tu crois au paradis surpeuplé de ses angelots fessus joufflus,
- si tu crois à l'enfer où tes yeux fondent avant qu'tu puisses dire ouf,
- c'est une putain de cata'.


sort une cigarette du paquet, elle brille vaguement dans l’obscurité, il le laisse à dispo si y'a l'impulsion soudaine de se précipiter plus vite vers la mort, même si y'a plus radical, même s'il voulait courir après le suicide, siva, l'aurait plus eu raison de se déboîter avec quelques bouteilles d'un mauvais whisky. des litres à en devenir une flaque entière. des litres à se faire enterrer sous le kiosque, à revenir à chaque heure sous la lune, raconter comment ça se passe de l'autre-côté, sans jamais se morfondre, rigoler comme un idéaliste bafoué.
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Swann Fowler
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Re: lampadaires || swann
   
Jeu 30 Avr - 21:37
tu notes que siva, glisse adroitement entre les mines pour ne pas les faire exploser, explication fuyante qui t’éclaire sur ce qu’il n’a pas fait. comme s’il refusait de comprendre les mots dissimulés derrière l’interrogation à peine subtile, la véritable question qui demeure frustrée. la raison de son absence prolongée, que tu n’as pas le droit de réclamer. c’est pas comme s’il te devait quelque chose, que t’étais assez pour exiger un éclaircissement. lui et toi, ça n’existe que par intermittence. lui et toi, ça n’existe que dans vos imaginaires respectifs. peut-être que le sien, n’avait plus besoin de toi. que le tien, n’avait plus envie de lui. j’aurais apprécié putain. que tu m’dévoiles la solution de l’énigme impossible à résoudre. que tu m’laisses pas comme un crevard me débattre avec les créatures nocturnes avides de mes songes. pourtant t’es presque soulagé, qu’il ne soit pas parvenu à l’épilogue heureux d’une longue histoire tragique qui se finit bien. qu’il reste englué avec toi dans cette quête pour l’inaccessible, désir égoïste inavoué. les pensées qui s’égarent vers l’au-delà, partenaire d’insomnie qui s’perd dans des considérations obscures qui éveillent les souvenirs pénibles. t’iras où swann, question à dix milles. l’regard confus qui se laisse engloutir dans une réflexion décousue et désolante. nulle part, on s’ra nulle part. j’crois qu’il y a pas d’en haut, pas d’en bas. juste le néant. tu t’penches vers le paquet laissé à disposition près de ton corps alangui, tends les doigts vers les bâtonnets de nicotine morbides dont t’extraies l’heureux élu. celui qui te rapprochera un peu plus du vide évoqué. t'embrases le tabac avant d’aspirer la bouffée destructrice. c’est que la mort, est un sujet suffisant angoissant pour te faire tirer sur le tube nocif. je l’sais. tu rectifies, la nuance est importante. mais si jamais tu t’plantes swann, si jamais tu devais choisir entre la damnation perpétuelle et une éternité aux côtés des messagers de dieu, tu l’foutrais probablement dans les cieux. siva, tu n’peux pas imaginer qu’il ait fait des trucs suffisamment sales pour être digne de peupler les rangs d’hadès. mais après tout, peut-être que tu t'fais des idées fausses. c’est pas comme si tu le connaissais bien, comme si t’étais le confident de ses secrets les plus écœurants. l’intérêt subitement excité. t’en penses quoi ? si ça existe, t’as déjà fait quelque chose d’assez grave pour mériter le purgatoire ? clairement toi, tu pourrais bien l'y retrouver.

@siva khatri


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Re: lampadaires || swann
   
Ven 1 Mai - 17:27
y'a pas de gourou ni de chaises en plastique dans la grande salle, pas d'effets de lumière et de micro pour appuyer les mots, pas de thérapie en entendant que tout peux arriver si y'a la vie prise entre les mains, croquée à pleine dents, qu'y'a que la confiance en unique réussite si ça paie cent balles par mois. il en est à rire un peu siva, par dépit par défaut par malaise mais aussi par aise parce que ça redescend, parce qu'il jurerait presque entrevoir les chats morts dans les alentours lui venir miauler à l'oreille. fatigue du peu fatigue du rien fatigue du tout l'a eu tout le temps d'être fatigué et d'envier les hiboux qui vivent que la nuit et se taillent le jour.

- nulle part ça m'semble pas trop mal,
- presque un bon compromis,
- entre la chute et l'atterrissage,
- c'genre de choses,
- que du noir pas d'cauchemars pas rêves,
- la paix j'en sais trop rire.


tire une fois puis deux les yeux qui rougissent à mesure, deux heures ici, trois heures là, quatre heures dans le meilleur des cas, une dizaine quand ça s'assomme finalement, quand le signal d'alerte sonne les cloches, les gyrophares bleus. sans doute qu'ils se feront embarquer là-dedans, sans doute qu'ils tomberont un jour dans le kiosque, sans doute qu'on les trouvera dans la matinée, qu'y'aura plus rien pour les sauver, l'électrocardiogramme au point mort, les paupières closes et collées.

- s'shooter pendant -
- woah j'sais pas -
- assez longtemps,
- ça mérite l'purgatoire tu penses ?
- et toi ? t'as quoi d'collé au dos ?


outre le même visage qui jamais se croise dans le miroir, outre le même visage qui lui dort qui lui jamais pense qui lui fait figuration dans les décors et se fond sous une veste ou un tee-shirt.

- y'a combien d'cadavres sous ton tapis ?
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Swann Fowler
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Re: lampadaires || swann
   
Dim 3 Mai - 0:10
nulle part ça semble lui convenir à siva, s’évanouir dans le vide. l’existence pulvérisée, comme si vous n’aviez jamais existé. seul le souvenir qui persiste dans les consciences, mais qui finira par s’éteindre lui aussi, jusqu’à ce qu’il ne reste vraiment plus rien de vous. tu t’demandes pourquoi cette notion de paix le séduit autant, pourquoi l’absence résonne comme une douceur. est-ce que parce que son quotidien c’est la guerre qu’il accepterait d’être condamné à ne plus ressentir à perpétuité ? cette confession, ça entaille le coeur. c’est l’angoisse le néant. j’veux pas tomber dans le néant. j’crois que j’préfère les yeux qui fondent que le néant. ressentir même la douleur pour l’éternité, plutôt ça que le néant. t’énonces avec force, comme si tu cherchais à le convaincre. presque tu ferais ta petite crise d’angoisse swann, la trachée qui se remplit de tabac pour tenter de dissiper le malaise qui s’est répandu dans la cervelle. l’idée de n’être plus rien susceptible de t’extirper quelques larmes, écourter ton souffle, te laisser tomber sur les genoux pour supplier le bon dieu dont tu doutes de l’existence. fais quelque chose putain, mais me laisse pas faire naufrage dans l’obscurité. maintenant que tu sais, tu t’imagines que tu serais prêt à tout pour ne pas crever. peut-être même que tu pourrais buter quelqu’un si ça pouvait te sauver l’cul. devenir le pire, par crainte de l’abîme. est-ce que tu l’ferais vraiment volontairement ?

puis l’aveu de siva, capte les prunelles qui partent en exploration sur le visage que tu distingues mal dans la pénombre. lueur naturelle de la demi-lune qui ne révèle pas grand chose des humeurs de ton partenaire. “s’shooter pendant assez longtemps”, ça résonne comme un péché en lui. t’en déduis que ça a été brutal, consommation abusive. qu’il a blessé des proches, crevé des myocardes. les questions qui se bousculent sur la langue, que tu crèves de lui poser. quelle drogue ? pourquoi ? t’as merdé à quel point ? c’est qui, que t’as fait souffrir le plus ? ça dépend des conséquences j’imagine. si t’arrives à t’faire pardonner par ceux qui ont morflé à cause de toi, ça doit jouer en ta faveur. haussement d’épaules, cendres déposé sur le sol bétonné. tu penses pouvoir y arriver ? tu t’demandes s’il est aussi bon qu’toi, pour décrocher la rédemption auprès des victimes de tes propres impiétés. y’a failli en avoir un pour de vrai, de cadavre. il a eu envie d’plonger dans l’néant parce que j’ai menti. si je l’avais pas fait, il aurait pu être heureux. le bonheur désormais bien loin de son quotidien. les mots qui restent vagues, dessinent une idée sans qu’il puisse réellement l’appréhender. river que t’as fait expulser de votre foyer par simple jalousie, mensonge d’une connerie que t’as jamais assumée et qu’on lui a collée à tort sur le dos. river renvoyé dans les rues de twadogs alors qu’il aurait pu être aimé, sauvé, choyé. qu'il aurait pu avoir une famille, pour la première fois de sa vie, cesser de se battre pour exister. l’envie destructrice qui l’avait encouragé à avaler des doses qu’il savait mortelles. sûrement une entrée vip au purgatoire.

@siva khatri


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Re: lampadaires || swann
   
Dim 3 Mai - 18:33
basil il fait apparition, il fait creepy pasta invoquée et qui sort du miroir pour choper le chiard qui s'est cru plus intelligent. basil il se fond, il fait plus ombre sous le réverbère, il s'estompe à mesure, de l'eau sur une aquarelle, la feuille qui fond progressivement, un adieu jamais total pourtant pourtant y'a toujours le doute que la nuit le gobe tout entier. elle recrache jamais rien. elle laisse jamais rien. elle abandonne jamais rien. c'est tout ou rien. il tapote un peu des pieds siva, sans doute qu'il voudrait s'y laisser tenter, sans choper la main, juste marcher jusqu'à épuisement, jusqu'à ce que tout devienne trouble et s'anéantisse en solitaire. nez qui sort par le nez, il en garde quand même un sourire, il écoute avec attention, il retient et les met en suspension. il se fait un tableau, un collage, scrapbooking dans lequel il excelle pas forcément pour la belle mise en scène, plutôt pour le cumul des mots. il ramasse des journaux siva, découpe les mots sans se faire corbeau, à créer des lettres qu'auront jamais de destinataire. la passion laissée aux passionnés. le reste laissé au reste.

- raconter des cracks ça coûte hein ?
- un bras ou deux,
- une jambe ou deux,
- tu peux laisser ton corps à la science en p'tits morceaux,
- envoyé sans timbre.


y'a ses sourcils qui se froncent, la langue qu'il mord du bout des dents. y'a le mensonge en cache-misère, sous-prétexte que ça peut faire mal, sous-prétexte que ça peut faire du bien. l'en a raconté des merdes, l'en a mimé des sourires jusqu'à plus comprendre ce que ça veut dire.

- j'sais pas si j'vais y'arriver,
- j'peux pas dire.


silence.

- égoïsme,
- colère,
- coup d'flippe,
- pourquoi t'as menti, toi ?


et pourquoi c'est pire et pourquoi ce serait moins pire et pourquoi le cadavre dans le fin fond du néant juste là là là qui tombe qui flotte parce que y'a pas de fond et pourquoi ça sait plus nuancer la vérité et pourquoi ça doit trouver raison et pourquoi pas un jour et pas un autre et pourquoi tout faire pour qu'il soit heureux le macchabée pourquoi essayer pourquoi pas le laisser pourquoi pas se tirer pourquoi faire en sorte que ça marche pourquoi pas tenter pourquoi pas se tirer pourquoi pas continuer à inventer toujours plus vite toujours plus fort sortir de la carcasse sortir sortir tout court plus être ni siva ni basil ni nom ni prénom ni âge ni peu recommencer encore et encore. faire propre sur le tableau. jamais de promesses à genoux devant une église. bafouer les confiances. adieu l'insouciance.
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Swann Fowler
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Re: lampadaires || swann
   
Ven 8 Mai - 15:56
un cœur. ça coûte un coeur. c’est encore plus important un cœur, t’en as besoin. une jambe, un bras, t’aurais pu t’en passer. mais l’palpitant, c’est vital. tu t’dis que siva il doit savoir c’que c’est lui aussi, de travestir la réalité. lui donner des airs qui conviennent davantage, la faire ressembler à quelque chose de moins dégoûtant, de plus acceptable, de moins dangereux. est-ce que c’est parce que c’est un camé ? il paraît que les drogués, ça ment souvent. sûrement que ça souffre beaucoup, que ça n’arrive pas à gérer les émotions. ça devient égoïste, égoïste comme toi, qui n’as même pas l’excuse de l’addiction. ça collectionne les déceptions, ça vit une existence triste à chialer. t’aimerais écouter swann, t’aimerais qu’il s’pose là, qu’il te raconte son histoire du début à la fin. de a à z, d’son premier cri jusqu’à aujourd’hui là, sous l’kiosque à évoquer la mort, l’néant, ses fautes, ses mensonges. c’est marrant, parce que tu n’l’avais jamais envisagé comme ça, comme un gars qui titube au bord d’un précipice. mais c’est pas comme si le fantôme, t’essayais de le déchiffrer avec autant d’acharnement que les autres. pour la première fois d’ta vie, tu prends tout ce qu’il te donne sans prévoir trois coups d’avance sur l’échiquier. faut continuer d’essayer. l’acharnement ça finit toujours par payer, à condition qu’il en ait vraiment envie. parce que y’en a peut-être qui méritaient qu’il leur fasse mal, y’a peut-être pas que lui qui a merdé. pour qu’il en arrive là, c’est probablement qu'il a morflé l’premier. clairement l’égoïsme. pas facile de penser aux autres avant d’penser à sa gueule. tu tires une latte de fumée que tu recraches dans l’obscurité, regard absorbé par la contemplation du nuage qui s’élève lentement, stagne un moment avant de se dissiper dans la brise légère qui l’emporte. j’sais pas si j’peux, c’est un peu pété là-dedans j’crois. l’annulaire qui vient cogner contre la tempe pour désigner l’cerveau. c’putain d’cerveau stimulé en permanence, capable d’emmagasiner un nombre incalculable d’informations. qui s’évertue à décortiquer, analyser les autres cervelles pour dresser un manuel d’utilisation. mimer les mécanismes, comprendre les causes et les conséquences, s’adapter. obsession maladive de pouvoir anticiper, pour ne jamais être pris de court, éviter les frustrations. déterrer les faiblesses, les secrets, identifier les déclencheurs. savoir où faire mal, quand faire mal. quoi dire pour t’rattraper, si l’envie t’prend. comme une expérimentation sociologique perpétuelle. exploiter la moindre faille à ton avantage pour t’préserver. l’objectif ultime, l’égo peu résilient qui assume mal les fêlures multiples. tu n’fais pas partie de ceux qui sont prêts à s’oublier d’instinct, plutôt de ceux qui sauvent leur myocarde quoiqu’il en coûte. de ceux qui refusent d’éprouver l’sentiment d’être un moins que rien, quitte à être celui qui génère ce sentiment chez l’autre. l’expérience a déjà démontré que personne n'le fera pour toi. que t’épargner, n’a jamais été la priorité de personne. tu cherches pas à t’apitoyer, tu cherches pas à t’justifier. c’est juste comme ça, une évidence pragmatique. parce que les autres aussi, opposent leur volonté égoïste de s’en sortir indemne. alors dans un combat d’amour-propre, faut simplement s’en forger un plus gros. ce serait presque facile, si y’avait pas cette foutue culpabilité, l’empathie trop vorace pour t’laisser en paix. si t’avais une delorean et qu’tu pouvais t’la jouer marty mcfly. tu changerais quelque chose ? si oui, quoi ? tu reprendrais siva ? les mensonges. la douleur.

@siva khatri


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Re: lampadaires || swann
   
Sam 9 Mai - 13:17
y'a trop qui se donne ça commence par la peau puis la seconde couche puis la troisième puis les muscles muscles muscles qui se crispent qui se contractent puis les nerfs à emmêler à faire une corde de pendu et les os les os les os qui s'entrechoquent se démontent et se décollent. y'a trop qui se jette. y'a trop et toujours trop et jamais assez et toujours pour l'autre et toujours pour ce qu'est à côté. l'a pas le regard dans le miroir siva qui s'attarde sur sa gueule à en devenir narcisse qui se retrouve de l'autre côté se noie dans sa propre perplexité, beauté inexpliqué. l'a l'égoïsme en horreur qui traverse à peine l'esprit, qui fait quand même sourire parce que ça marche pas de la même manière, parce que la mécanique de la carcasse s'empare pas des rouages de la même marque et s'entretien avec une autre huile. y pourra pas se comparer à basil, y pourra pas lui dire parfaitement je comprends, y pourra pas faire un check et jurer qu'ils sont la même face d'une pièce qui tombe toujours sur pile.

- hmm,
- j'te dirais bien ma naissance pour faire dans l'bon gros pathos,
- t'sais grand théâtre qu'en fait des caisses,
- drame en trente-deux actes,
- mais non,
- j'ai pas c'regret jusqu'à la moelle.


épaules qui se haussent, bras qui se croisent sur le torse, il le sent grimper puis descendre, faire son job habituel, au moins respirer à défaut de se foutre des cachetons sous la langue.

- au moins j'pourrais m'la péter d'être marty,
- ç'aurait ça de cool,
- du reste,
- juste m'foutre un pain devant c'site obscur,
- pas claquer cent balles pour un tube avec allez,
- dix pilules ?
- p'tête encore avant,
- galérer mais pas changer d'boulot,
- pas vouloir en faire trop,
- modérer,
- m'jurer que ça va aller et l'marquer sur un post-it à foutre sur l'frigo ou sur la f'nêtre ou n'importe où d'ailleurs.


y se bouffe la langue siva, aimerait bien l'avaler, ç'aurait de quoi caler le bide, à jamais le combler, faire taire les mots et les phrases, s'attarder sur les gestes, danse des bras et des mains. autrement. bêtement autrement. simplement autre.

- toi ?
- j'jouerais bien aux devinettes mais -
- non.
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Swann Fowler
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Re: lampadaires || swann
   
Ven 15 Mai - 20:18
tu lui donnerais pas la delorean swann, s’il s’en servait pour faire disparaître l’embryon. c’est pas que tu t’en remettrais pas, mais tu ferais clairement passer ton désir d’compagnie nocturne avant ses aspirations suicidaires. même pour pas qu’il gobe ses pilules, t’es pas certain que tu lui filerais. parce que s’il ne les avait pas avalées, peut-être qu’il ne serait pas là, devant toi. puis un post-it, c’est facile à faire. un post-it, tu peux en trouver. mais t’es sûr siva, qu’ça va aller ? sûrement, parce que faire aller c’est facile. faire aller, c’est à la portée d’n’importe qui. évtier de faire aller mal. réussir à faire aller bien. ça, c’est l’putain de défi de toute une vie. s’tu veux j’peux être ton post-it. tu proposes, sourire au bord des lippes. t’inquiètes, ça va aller. t’entames la litanie qu’il aurait voulu s’répéter pour pas déraper, pour pas laisser les doigts s’refermer sur les cachets. les faire glisser au fond d’la gorge, anesthésier l’âme. c’est toujours tentant. clope consumée, tu tires une dernière latte incandescente dans l’obscurité avant d’écraser les cendres contre le métal. tu bouges sur ton perchoir pour détendre les muscles endoloris, main qui se faufile dans le blouson pour s’emparer d’un joint soigneusement roulé. tu m’l’allumes s’teuplé ? j’ai oublié mon briquet. les prunelles azurées qui cherchent à capter leurs homologues. mensonge qui sort de la gorge, tu n’sais même pas trop pourquoi.

et puis swann, tu prends l’temps de la réflexion pour répondre à sa question. ça dure quelques secondes, mais pas suffisamment pour faire croire que ça t’a demandé beaucoup d’efforts. rien, j’changerai rien. j’aime pas les regrets, les remords, c’est une perte de temps. tant pis si j’finis les yeux fondus. y’a pourtant une liste infinie d’choses que tu voudrais gommer. mais celle qui compte vraiment, aucun saut temporel dans l’passé pourrait te permettre d’y remédier. effacer l’cancer, soulager ta mère, c’est pas à ta portée. puis les conséquences, seraient sûrement désastreuses. ça s’termine mal généralement, dans les films, dans les bouquins. y’a toujours un truc qui merde, à un moment donné. parce qu’un claquement d’doigt peut modifier la substance du présent de façon radicale, irrémédiable. te plonger dans un chaos inattendu qu’tu maîtrises pas. au moins celui-là, t’est familier. admettons qu’tu cherches à ranimer zack, l’rattraper dans l’néant. tu pourrais l’supplier d’pas partir à new-york avec des mauvaises prédictions. mais il s’tirerait de twadogs certainement agacé qu’t’aies prétendu à sa mort pour l’empêcher de te quitter, toi l’sale égoïste. tu pourrais aussi ne jamais l’appeler pour qu’il rentre ce jour là, éviter l’accident de voiture fatal. mais il opterait peut-être pour un retour malgré tout, motivé par une autre putain de raison. est-ce qu’on peut faire un fuck au destin juste parce qu’on a une delorean ? trop d’risques que ta tentative foire, qu’il crève quand même. et ça, tu pourrais pas l’supporter. pas de l'perdre encore, pas de t’faire bouffer par la double culpabilité que tu l’as buté, et que t’as pas réussi à l’sauver. j’pense qu’on peut juste essayer d’faire mieux avec c’qui reste. même quand il reste pas grand chose. malheureusement toi, il te reste trop. ce serait peut-être plus facile si y’avait moins. pourquoi tu les as pris, tes cachets ? t’interroges de but en blanc, sondes le visage à la recherche d’une réponse dissimulée dans les traits familiers. c’est que ça te travaille un peu, son histoire de drogué. c’est presque trop personnel comme question, mais t’es plus à ça près avec casper. t’es même pas certain qu’il connaisse la réponse lui-même. c’est quoi que t’as pas réussi à gérer siva ? tu t’es juste dit “pourquoi pas”, ou t’as voulu court-circuiter l’cerveau ?


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Siva Khatri
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Re: lampadaires || swann
   
Sam 16 Mai - 13:29
il a pas trop de mal à le visualiser, le basil, avec un costume sur le dos, à devoir poser devant un photographe qui demande cent balles de l'heure, qu'essaie de faire sourire toute la fratrie pour un beau portrait à ressortir le jour de noël. l'aurait pas l'air fin avec un pull rouge et vert ni avec la cuillère en argent profondément enfoncée dans la trachée, de qui faire rebondir la bouffe qui peine déjà à passer. sans doute qu'il est déjà pas trop mal à faire le letmotiv, lui claquer à la gueule en antidep les paroles qui font plais' un matin de nouvel an sans personne pour le souhaiter, la veille de thanksgiving où la bouffe se prépare déjà dans le centre, où souffler des bougies devient aussi fatigant qu'un marathon de trois jours. briquet qu'il allume puis qu'il remet dans sa poche après le méfait offert sous-couvert d'un sacrifice de tabac, il bouge pas plus siva. il se dit que jouer ses dernières secondes ici ça doit pas être si mal, ça doit avoir la même mélodie qu'un jingle d'ascenseur, à mi-chemin entre la tragédie et la comédie, entre le drôle de répétition et le triste moqueur. dormir dormir dormir et tout sera plus clair clair clair et dormir dormir dormir dormir une heure deux heures trois heures quatre heures trois jours dix jours vingt jours une décennie dormir dormir dormir ravaler colère amertume décrépitude. tirade déprimante à mettre sur le compte de la ligne téléphonique de sos suicide, il traîne quand même un sourire siva. l'a pas de mal à se dire qu'au moins sa route aura le mérite d'avoir été vécue, l'a pas de mal à se dire qu'au moins sa route aura le mérite d'avoir été tracée fermement à la craie bleue, plus d'équations ni de soustractions. un trait, un trait simple, un simple trait.

- parce que c'est la course aux chiffres,
- et qu'j'en voyais partout,
- sur l'plancher,
- sur l'canapé,
- sur la bouteille d'flotte,
- sur la serviette,
- sur du savon,
- sur le pneu d'la bagnole,
- sur mes pompes,
- même ta tête peut être mise à prix.


silence.

- et partout partout et v'là que ça danse et v'là que ça chante tu vas m'prendre pour un taré mais qu'est-c'que tu veux qu'j'y fasse t'es payé à payer pour payer et tu t'lèves chaque matin pour un boulot d'merde qui t'rendra jamais c'qu'il te doit et payer payer payer tu dois
- payer,
- j'attends les bonbonnes pour respirer
- mais attends,
- c'est déjà fait,
- un dollar de l'heure puis cent ça dépend des variations d'où tu regardes et d'où tu pars et d'où tu te fous,
- les vacances à préparer le loyer l'électricité les dégâts imprévus y'a
- des heures à cumuler heures à enchaîner heures supp sans en zapper une parce que faut bien faire plaisir puis y'a les fêtes puis oh la naissance d'un chiard puis la bouffe pour le clebs la plante à arroser te placer quelque part en société c't'abonnement à la salle de sport où tu vas une fois l'an c'craquage de dernier minute pour un concert à l'autre bout du pays c'restau' qu'tu dois réserver trois mois à l'avance c'cadeau pour la beauté du geste c'problème de plomberie c't'envie soudaine de bouffer un truc plus qu'un autre et d'te perdre dans un magasin duquel tu ressortiras pas totalement indemne et pas t'faire foutre dehors hors de chez toi non non non et faut tout bien faire tout noter papier à musique j'te jure sur du papier à musique
- un contrat qu'tu signes dès qu'tu sors d'entre les cuisses de ta mère
- personne t'a d'mandé si tu l'voulais bien
- et
- budget budget budget budget,
- à compter vingt fois sur les mains.


ça se fait plus bas ça se fait minime l'a pas de fierté à dégager pour faire envier ceux qui tournent autour siva, l'est pas à bomber le torse, l'est plus à courber l'échine, attendre l'épine, que ça pousse en buisson contre ses organes, que ça écrase et que ça fasse gonfler. lambeaux de chairs visqueuses devenues rugueuses. haussement d'épaules, vient arracher les quelques peaux mortes de la lèvre inférieure honte honte honte honte honte bouffer la honte entièrement bouffer la honte honte honte honte s'étouffer dans sa putain de honte honte honte.

- j'supporte plus l'rouge maint'nant,
- ni l'vert,
- voir en noir et blanc ça doit avoir ses avantages.


silence.

- mais,
- t'inquiètes, ça va aller.
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Swann Fowler
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Re: lampadaires || swann
   
Jeu 21 Mai - 21:16

t’es soufflée swann, par le monologue expulsé des entrailles, le mal-être exorcisé. c’est presque admirable, cette transparence. cette capacité à exprimer l’ressenti avec une putain d’justesse, comme un poing logé dans les tripes. parce que tu ressens tout, violemment. tout ce qu’il crache, tout ce qui sort de ses poumons comprimés. ça fait vibrer l’corps, ça s’introduit dans l’esprit, ça fout l’bordel. ça chamboule les émotions bien régulées. tu l’vis pas aussi fort que lui, toi l’gamin qui refuse de grandir, de plonger dans les abysses qu’il évoque avec autant d’sévérité. t’es pas prêt, pas prêt à t’jeter dans la tornade qui aspire, tellement vite, tellement fort qu’elle pourrait bien te briser. propulsé dans ces études de merde, dans ce stage de merde, parents motivés par les mêmes aspirations qui filent la nausée à siva. gagner du fric. maintenir le niveau d’vie auquel t’es habitué. enfant trop gâté. tic tac, tic tac, vivre à cent à l’heure, avoir l’temps de rien. les rêves moqués, les rêves brisés. parce que tu seras jamais capable d’encaisser la misère, qu’on t’répète. comme s’ils te connaissaient vraiment. mais toi tu veux pas, trimer jusqu’à t’en faire gerber. jusqu’à avaler les mêmes cachetons. voir des chiffres sur les serviettes, le savon, ta putain d’tête. tu veux pas t'rendre malade avant d’rejoindre le néant. tu la veux belle ta vie. belle à t'en crever l'coeur. waouh. siva, faudrait pas qu’il s’mette à convulser, les mauvais souvenirs évoqués. les lèvres aspirent la bouffée de poison naturel ingéré, qui s’diffuse doucement dans les synapses. j’vais le déchirer ton putain d’post-it. parce que c’est d’la merde, de juste aller. faut qu’t’apprennes à respirer mec, et puis faut revoir tes objectifs. tu t’agites un peu swann, l’corps qui descend de la rambarde, se plante en face du sien comme si la posture influençait l’importance des mots. t’attrapes son poignet entre tes doigts, comprimes la peau. y’a pas que l’rouge et l’vert. d’ailleurs pourquoi, pourquoi tu les as éradiquées comme un daltonien à la perception incertaine ? y’a des millions d’variations d’couleur. le noir et blanc c’est à chier. buzz inséré entre les lippes, main libre qui retire de la poche du jean un marqueur noir que tu décapuchonnes d’un geste du pouce. ploc, ça tombe à vos pieds. tu forces les doigts à se tendre, griffonnes sur la paume immobilisée.

CA . V A . A L L E R . B I E N.


l’dernier mot que t’entoures, que tu soulignes trois fois. bras finalement libéré de ton emprise, joint récupéré entre l'index et le majeur. ça, c’est un objectif qui vaut la peine. puis si t'y arrives pas tout d'suite c'est pas grave, on s'en branle. parce que t'as l'droit aussi, d'pas aller. tant qu'c'est pas trop longtemps, tant qu'c'est pas toute ta vie passée en noir et blanc, sans la moindre teinte pour lui donner un peu d'valeur.

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Re: lampadaires || swann
   
Ven 22 Mai - 22:46
l'a pas pour but de se prendre pour un gourou, de délivrer la parole sainte à un groupe de paumés qui trouvent même plus en dieu un moyen d'exister. l'a pas pour but de se prendre pour un grand moralisateur, de se pointer à des manifs pour retourner des esprits malades. l'a pas vraiment de but siva. l'a celui qui est juste ici maintenant et pas ailleurs, celui qui compte un tant soit peu, celui qui se garde du bout des ongles et s'aperçoit sous le bois craquant du kiosque. pourtant il en tire une surprise, réaction pas vraiment attendue, cherchait même pas forcément la compréhension ou un surplus de pitié signé les oeuvres charitables pour un monde meilleur. il se laisse faire, il se laisse prendre au jeu de l'écriture sur matière vivante, sans que ça reste indéfiniment, comme un duo de gosses qui se dessinent donjons et dragons sur les avants-bras. l'a cette genre de tendresse qui vient transpercer ses joues, qui tire sur les extrémités de ses lèvres, le regard fixe sur les quelques mots. sans doute qu'il devrait se les faire tatouer, demander à basil de choper le premier dermo caché dans la cave, le marquer là maintenant, un rapide rappel à l'essentiel, ce qui pourrait être toujours mieux et jamais pire.

- j'aime bien l'concept,
- faudrait l'faire placarder quel'qu'part,
- sur ma main c'est d'jà pas mal.


il fait bouger un peu ses doigts, mieux ressentir mieux voir de ce qu'il en sait. l'a les paupières déconnectées, l'apaisement qui s'installe et le plaisir d'y être. c'est qu'il aurait pas pu trouver mieux que basil, y'a que durant la nuit que ça devient limpide. l'est tenté siva de poser sa paume contre son front, contre sa joue puis contre un peu partout, que ça fasse transfert et que même au matin il puisse le voir, stigmates sans douleurs sans jamais l'élever en martyr. bras qui se croisent sur le torse, quelques pas pour se dégourdir les jambes, l'arrêt, les sourcils qui se haussent. l'a l'impression d'admirer une oeuvre d'art, une des merveilles du monde, alors qu'y'a rien de plus qu'un plan suivi à la lettre pour créer une zone ouverte mais aussi fermée, alors que cette bâtisse pourrait se faire bouffer par les termites du jour au lendemain ou se faire écraser par une bagnole. puis ça vient le pincer comme une illumination.

- tu penses qu'on l'aura combien d'temps c'kiosque ?
- y'aura quoi après ?


ça va aller bien.

- on s'retrouvera où ?

ça va aller bien.
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Re: lampadaires || swann
   
Lun 1 Juin - 17:21

il est docile siva, se laisse graver la main sans sourciller. un peu surpris, un peu intrigué aussi par les lettres qui prennent forme dans le creux trop vide de la paume. tu pourrais passer la nuit toute entière à lui gribouiller la peau, la recouvrir de phrases à n’pas oublier. de dessins pour tout représenter. pour qu'il arrête paniquer, d'se poser des questions angoissantes comme celles qu'il formule. l’inquiétude de voir disparaître l’endroit, les rencontres, les “ça va aller bien marty, tu peux gérer toutes les conséquences de tes conneries les plus graves.t’es accro ça y est ?  à c’kiosque. à moi. à nous. p’tite vanne larguée d’un sourire mutin perché sur les lèvres. tu rigoles swann, mais tu t’es bien fait chier tout seul pendant qu’siva était pas là. à compter les étoiles, démêler les noeuds dans ton cerveau. ça t’a manqué un peu. juste parler, parler, t’focaliser sur autre chose, sur quelqu’un d’autre. c’est con, mais sa présence ça soulage. t’envisages pas vraiment la fin du kiosque, de toute façon il est solide, cimenté depuis des générations. faudrait au moins un tremblement de terre pour l’effondrer, ou un projet immobilier. et y’a ni l’un ni l’autre dans c’trou paumé, rien que cette constance à laquelle t’as besoin de t’raccrocher désespérément pour ne pas sombrer. puis s’il le faut, t'es prêt à le reconstruire, à suer sur le bitume. après tout, c’est ta reconversion espérée, t’servir de ces mains pour quelque chose d’utile, comme remettre sur pieds c’bâtiment indispensable à tes nuits agitées. on s’retrouvera n’importe où, y’a pas beaucoup d’cadavres qui zonent dans la pénombre par ici. bouffée de joint expulsée, effets qui s’insinuent doucement dans la cervelle, colore les connexions en rose et blanc. crois-moi je sais d’quoi je parle. parce qu’avant qu’il se réveille les mirettes exhorbitées, après qu’il referme tranquillement ses paupières, toi tu n'bouges pas. t’es là, toujours là, trop longtemps là. et y’a jamais personne qui vient, à part des gamins alcoolisés au p’tit matin. tu l’avais cherché siva, un peu partout. t’avais changé d’habitudes pour chasser ton fantôme en vain, et tu l’ferais sûrement encore s’il s’évaporait d’nouveau. on peut anticiper aussi, pour la prochaine insomnie. histoire de l’rassurer, de pas se trouver cons le jour où l’asphalte s’ouvrira en deux pour engloutir votre repaire. prévoir un plan b c’est important. tu vois la palombière dans les arbres au pied d’la colline du refuge panoramique ? siva il devrait connaître, même s’il dégomme pas les piafs. c’est un point d’rendez-vous pour les départ de randonnées, les fêtes au refuge, les skieurs aventureux. en lisière de forêt, posée au milieu des branches qui camouflent l’édifice en bois. pour observer ou utiliser la carabine. on peut s’retrouver là. j’ai une idée pour faire aller bien. t’en dis pas davantage, voile opaque qui plane sur tes intentions. que tu n'lèveras pas jusqu'à la prochaine collision, peut-être que ça retiendra suffisamment son attention pour qu'il t'abandonne pas trop longtemps cette fois.

@siva khatri


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Re: lampadaires || swann
   
Mer 3 Juin - 16:38
l'aurait tout bon à s'avouer vaincu, à lever les deux mains en l'air et à balancer la franche vérité dans la gueule des extrémistes énervés, au moins claquer debout. y'a que l'aveu à moitié sur la consistance du lien, l'est concret dans l'être, l'est vrai sans l'être non plus et y'a ce flottement vaporeux qui lui tartine la gueule de baume anti-brûlures, pour les cas les plus amochés et dévorés par une soudaine combustion spontanée. l'a le sourire qui lâche pas vraiment la mise sur sa face, l'a pas envie qu'il parte à sa manière, même si l'apaisement joue sur la musique organique, lui rappelle que la pionce est nécessaire pour qu'au moins il s'en retourne pas les viscères. l'a le rappel constant du pourquoi du comment et basil qu'était là entre deux nuits insupportables, les cernes creusées par un boulot autant détesté qu'utile, par une mauvaise décision cachée dans d'autres décisions. tête qui se hoche sans demander vraiment plus dans la seconde, tant qu'y'a de quoi faire, se poser quelque part même si c'est parterre, ça lui va siva. prend un rythme plus aléatoire les nuits où la lune se veut capricieuse ou se pointe dans une rondeur parfaite, de quoi rendre jaloux une bille larguée dans un bac à sable.

- j'vois,
- et ouais,
- ça m'ferait chier d'louper encore huit mois,
- puis huit autres,
- et encore huit autres.


l'a le recul qui se fait et la réflexion en fin de piles, faudrait penser à les recharger quelque part, quitte à ce que ce soit contre un arbre pour faire dans la biodiversité. semblant d'un ricanement, se veut bien marty pour peu qu'il ait sa positivité et son répondant.

- non mais ok,
- c'est signé,
- j't'attendrai.


soufflera pas le bout du monde ou la naissance de la galaxie, pourra pas se faire nouveau bergerac ou apollinaire, n'empêche qu'il a la patience qui joue assez sans les mots pour contempler la posture statique, animée seulement par un bras qui monte et qui descend, clope ou bédot au bec, de quoi faire brume sur de maigres espaces.

- y s'fait tard,
- j'me sens lourd,
- des caillasses dans les pompes,
- alors j'vais y'aller.


silence.

- ça m'a fait plaisir d'revoir ta gueule de fantôme,
- t'es pas totalement transparent,
- c'est cool.


l'entame quelques pas, s'arrête.

- mais j't'attendrai hein,
- c'pas des cracks.


laisse pas le temps, voudrait se jouer dernière phrase d'un bouquin interminable, abandonne la morale au détour d'une tache d'encre. l'envie déjà l'étirement des heures au profit des discussions trop dures ou trop insensées, l'envie déjà le réveil soudain. à deux heures du matin.
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